Hôpital : "Le plan blanc est un pansement sur une jambe de bois", affirme la CFDT de l'hôpital Nord Franche-Comté
"Le plan blanc est un pansement sur une jambe de bois", a affirmé mardi 20 août sur France Inter Mélanie Meier, aide-soignante et secrétaire générale du syndicat CFDT de l'hôpital Nord Franche-Comté, alors que le centre hospitalier a activé samedi ce dispositif de gestion de crise qui permet de mobiliser des moyens et des effectifs supplémentaires.
Le plan blanc "avait été déclenché à quatre reprises l'année dernière", rappelle Mélanie Meier. "C'est la seule arme, dit-elle, le signal de détresse finalement envoyé par l'hôpital pour dire qu'on ne s'en sort plus, que ce n'est plus possible."
Manque de personnel toute l'année
L'été à Trévenans (Territoire-de-Belfort) est "pire que les autres étés", assure la représentante syndicale de la CFDT, "nous n'avons jamais eu autant de lits fermés et nous n'avons jamais autant manqué de personnels dans notre établissement." Cette aide-soignante voit parfois des patients attendre des "journées entières sur des brancards, passer 50 à 60 heures à attendre aux urgences une place d'hospitalisation".
Le manque de personnel tout au long de l'année est le principal problème, selon la représentante de la CFDT. L'hôpital Nord Franche-Comté doit gérer un flux constant d'arrivée de patients, qui proviennent d'un "bassin de population de 350 000 habitants", et assurer la permanence des soins pendant la fermeture des établissements privés, l'été par exemple. "Mais l'afflux de patients est beaucoup trop important toute l'année, pas que l'été", regrette la représentante CFDT. Ce qui cause la "fermeture de lits d'hospitalisation" et "un embouteillage aux urgences".
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