Vidéo Dans un grand hôpital de Marseille, des patients à la merci des reports d'opérations et des soignants contraints de jouer "à Tetris"

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Durée de la vidéo : 6 min
Hôpital : des mois d'attente pour se faire opérer
Hôpital : des mois d'attente pour se faire opérer Hôpital : des mois d'attente pour se faire opérer (France 2)
Article rédigé par France 2 - F. Mathieux, F. Blévis, A. Richard, M. Weil, B. Bervas, D. Aysun
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A l'hôpital de La Timone, le manque de personnel limite l'accès au bloc, avec des conséquences médicales parfois sérieuses.

Au service pédiatrique de La Timone, le plus grand hôpital de Marseille (Bouches-du-Rhône), Léo, 4 ans, entre au bloc. Une tumeur cancéreuse grignote son tibia. L'opération est urgente pour sauver sa jambe. Dans la salle d'attente, sa mère se pose des questions, car son fils aurait pu être opéré plus tôt. L'intervention chirurgicale avait été reportée à trois reprises dans un hôpital parisien, les médecins n'ayant pas décelé le cancer dans un premier temps. A Marseille comme ailleurs, tous les jours, des blocs opératoires restent fermés en raison d'un manque de personnel, ce qui entraîne des reports pour certains patients.

La nécessité de recruter

Anne-Marie Burgos, cadre de santé en pédiatrie, pointe un "effet domino" : quand les demandes d'intérimaires n'aboutissent pas auprès de la direction, pour des raisons financières, il faut alors "annuler des enfants". Pour gérer la crise, trois fois par semaine, les chefs de service des hôpitaux marseillais se retrouvent pour une réunion "Tetris", comme ils la surnomment. Le principe : faire rentrer le maximum de patients dans un minimum de salles, puisqu'un tiers des blocs est fermé.

La problématique est la même pour tous les établissements hospitaliers. Pour opérer en temps et en heure, il faut recruter des soignants. A l'hôpital Nord de Marseille, depuis le Covid, 30% des infirmières de bloc ont rendu leur blouse. Et dans le service d'urologie et transplantation, les créneaux d'accès au bloc ont diminué de 20% depuis deux ans. "J'ai fait sept mois de dialyse", témoigne une patiente toujours en attente de greffe de rein, faute de place.

"Il y a une quinzaine d'années, les gouvernements ont encouragé les hôpitaux à s'endetter", dénonce Jean-Luc Jouve, chef du service de chirurgie orthopédique. "A l'assistance publique, on traîne une dette de 700 millions d'euros avec ses intérêts."

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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