Deux-Sèvres : le tout nouveau centre hospitalier déjà visé par un plan de redressement financier
Alors que l'établissement a été restructuré en juin dernier, il fait aujourd'hui face à un déficit de six millions d'euros.
À peine quatre mois après l'ouverture de son nouveau site à Faye-l'Abesse (Deux-Sèvres), en juin 2018, le Centre hospitalier Nord-Deux-Sèvres (CHNDS) est soumis à un plan de redressement financier, rapporte lundi 1er octobre France Bleu Poitou. L'établissement, composé initialement de trois sites situés à Thouars, Parthenay et Bressuire, a regroupé ses services et ses bâtiments sur le site de Faye-l'Abesse. Il est cependant confronté à un déficit de l'ordre de six millions d'euros.
Fermetures de lits et suppressions de postes envisagées
"Le déficit est relativement important. On ne peut pas rester dans cette situation", justifie le directeur de l'hôpital, André Razafindranaly. Une justification qui n'est pas du goût de la CGT de l'établissement : "On nous prive d'oxygène", déplore Alain Fouquet, secrétaire général du syndicat au CHNDS. Dans une lettre envoyée à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le syndicat estime que "demander à un établissement de santé publique de fermer des lits et de supprimer des postes revient à lui dire de se saborder".
Ce plan pourrait se traduire par la fermeture temporaire de 30 lits en médecine et chirurgie ainsi que la suppression de deux postes d'infirmiers aux urgences. "Tout euro dépensé dans l'hôpital doit l'être efficacement", justifie le directeur de l'Agence régionale de santé dans les Deux-Sèvres, Laurent Flament. Ce plan "ne réduit pas la qualité des soins", tient à rassurer le directeur de l'hôpital, qui affirme que les lits pourront rouvrir cet hiver en cas de besoin. Un premier plan de redressement financier avait déjà été mis en place en janvier 2015.
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