Décès à l'hôpital : les urgences en cause ?
Une enquête a été ouverte après la mort d'une femme, découverte sur un brancard des urgences de l'hôpital parisien Lariboisière, douze heures après son admission.
Les médecins urgentistes dénoncent une nouvelle fois le manque de moyens. L'hôpital Lariboisière à Paris est sous le choc après la mort aux urgences d'une patiente de 55 ans, dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 décembre. Lundi, en début de soirée, la patiente est amenée par les pompiers. Elle souffre de maux de tête et de fièvres. À 18h45, l'infirmière d'orientation, qui fait le premier tri des malades, la prend en charge. Elle l'installe sur un brancard et l'inscrit sur la liste des nombreux patients en attente.
"C'est le fonctionnement habituel"
À 1h20 du matin, soit plus de six heures après son admission, un membre de l'équipe paramédicale appelle la patiente qui ne répond pas. Personne ne va la chercher. "C'est un dysfonctionnement, c'est le fonctionnement habituel parce qu'on s'est habitué au fait qu'un certain nombre de patients, lassés d'attendre, s'en vont", explique le docteur Christophe Prudhomme, médecin urgentiste. À l'hôpital Lariboisière à Paris, la direction envisage désormais qu'un médecin accompagne l'infirmière lors de l'accueil dans ce service des urgences.
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