Le centre hospitalier de Metz-Thionville (Moselle) est le vaisseau amiral de la santé dans la région. Mais depuis une semaine, seules les urgences vitales sont acceptées, car son personnel se dit en souffrance, débordé, exténué. En tout, 55 infirmiers et aides-soignants sur 59 sont en arrêt maladie. "On rentre le soir, on pleure. On a peur d’avoir oublié de prendre une tension chez un patient, d’avoir oublié de prendre une glycémie chez un diabétique", dit un membre du personnel soignant de l'hôpital. Le Luxembourg attire de plus en plus de soignantsPour sortir de la crise, la direction annonce la création de 12 postes d’infirmiers et d’aides-soignants. Mais il est difficile de recruter dans les conditions salariales actuelles, selon les syndicats. "Il faut redonner envie de travailler à l'hôpital public. Il faudrait aussi une attention particulière pour les hôpitaux frontaliers car les salaires sont beaucoup plus importants de l’autre côté de la frontière", déclare Clarisse Mattel, secrétaire générale CGT CHR Metz-Thionville. Le Luxembourg, à 30 minutes, attire de plus en plus de soignants.