Carte Urgences : les assistants de régulation médicale en grève dans 69 Samu sur 100

Selon l’Association française des assistants de régulation médicale (Afam), il faudrait "800 postes supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines".
Article rédigé par Théo Uhart - Laura Lavenne
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Une médecin de Samu 68 colle un autocollant dans le dos avec l'inscription "En Grève" à l'un de ces collègues du service des Urgences du GHR MHSA de Mulhouse, le 3 juillet 2023. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

"Le téléphone sonne toute la journée. Parfois, les assistants ne prennent même pas de pause parce qu'ils font leur maximum pour éviter que les délais de réponses ne s'allongent." Ce constat sans équivoque est posé par Antoine Hubert, cadre au Samu de la Manche. C'est justement parce que la pression est toujours plus forte sur les assistants de régulation médicale (ARM) que nombre d'entre eux sont en grève depuis le début de l'été.

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Au total, 69 Samu sont en grève sur les 100 qui existent en France, selon un décompte de l'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm), lundi 14 août. Une grève que vous n'avez sûrement pas ressentie si vous avez tenté de joindre le 15, puisque les soignants ont comme souvent été assignés, et sont donc obligés de se rendre au travail.

L'Afarm attend un geste d'Aurélien Rousseau

Si la situation semble s'aggraver par rapport à l'an dernier, c'est parce que dans de nombreux départements, passer par le 15 est désormais impératif pour accéder aux urgences. C'est le cas notamment dans la Manche. Et forcément, dans ce cas-là, le nombre d'appels explose. "Sur l'année 2022, le 6 août, nous étions à 1 100 appels sur une journée et là, actuellement, nous sommes à 1 500 appels", constate Antoine Hubert, cadre au Samu de la Manche.

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Au total, il y a en France 2 500 assistants de régulation médicale, chargés de répondre lorsque vous composez le 15. Un nombre insuffisant selon l'Afarm, qui réclame "800 postes supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines".  

Les négociations entamées avant l'été, alors que François Braun était encore ministre de la Santé, pour la revalorisation des salaires des ARM ont échoué. L'Afarm attend désormais un geste de la part de son successeur, Aurélien Rousseau. Le nouveau ministre était justement attendu lundi 14 août à Toulouse, pour échanger avec les équipes du Samu 31.

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