Aux urgences, patients et personnels médicaux passent un Noël un peu particulier
Les personnels soignants des services d'urgence étaient sur le pont toute la nuit du réveillon. Très mobilisés en cette période de fêtes, ils dénoncent notamment un manque de moyens.
Noël aux urgences de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), c'est presque une nuit comme les autres. On croise des victimes de malaise ou de mauvaises chutes. Les malades et leurs proches n'imaginaient pas passer leur réveillon comme cela. Yves s'est réveillé avec une forte douleur au thorax. Il voulait réveillonner en famille, mais ce soir la souffrance était trop forte. Après plusieurs radios, le résultat tombe, c'est une fracture de la côte. Son fils patiente à quelques mètres de lui, sans nouvelle. "On ne sait pas encore comment on va clôturer la soirée", confie-t-il.
Plus de solitude à Noël
Arthur Haverlan est interne en chirurgie orthopédique. C'est sa première nuit du 24 décembre à l'hôpital. "Il y a un peu plus de tentatives de suicide notamment les soirs de Noël (...) La solitude fait que, en ambulatoire, là où les gens viennent, on a un peu plus que d'habitude à faire à la misère sociale", explique-t-il. À 23 heures, les places viennent à manquer, les brancards sont dans les couloirs et les patients attendent, mais ils ont déjà tous été vus par un médecin. Plus de cinq heures après son admission, Yves sort. À 1 heure du matin, c'est la première pause pour l'équipe de nuit qui s'autorise un peu de foie gras.
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