Cet article date de plus d'un an.

Affaire Émile Daraï : le syndicat Sud-Santé de l'AP-HP demande la suspension du gynécologue "jusqu'à son procès"

Le médecin a été mis en examen en novembre 2022 pour "violences volontaires" sur au moins 32 patientes. Placé sous contrôle judiciaire, l'ancien chef de service va pouvoir reprendre ses consultations privées de gynécologie notamment à notamment à l'hôpital Tenon.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une personne passe devant l'hôpital Tenon à Paris, le 23 septembre 2023. (THOMAS COEX / AFP)

Une situation "incompréhensible" pour le syndicat Sud-Santé de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il demande jeudi 2 février, dans un communiqué, que le professeur Emile Daraï, mis en examen depuis novembre, soit suspendu "jusqu'à son procès". Le gynécologue spécialiste de l'endométriose est, depuis sa mise en examen le 24 novembre pour "violences" sur au moins 32 patientes, placé sous contrôle judiciaire qui l'autorisait à continuer d'exercer, notamment à l'hôpital Tenon, dans le 20e arrondissement de Paris.

>> "J’ai honte de ma profession" : deux médecins démissionnent du Collège des gynécologues de France pour dénoncer la gestion de l’affaire Emile Daraï

"Nous trouvons cela incompréhensible et demandons qu’il soit écarté des soins, écrit le syndicat dans son communiqué. N’importe quelle personne à l’hôpital, sans même une mise en examen par la justice, rien qu’avec des accusations de patients, en aurait été écarté depuis longtemps". Sud-Santé demande que "le principe de précaution soit pris aussi bien pour les consultations publiques comme privées et que le Pr Daraï soit suspendu jusqu’à son procès".

"Nous déplorons l’image renvoyée par cette affaire sur l’hôpital Tenon et sur l’AP-HP."

Communiqué du syndicat Sud-Santé de l’AP-HP

Le médecin est accusé d'avoir effectué des actes médicaux sans demander le consentement des patientes. Les plaignantes dénoncent également des gestes brutaux voire violents. Le professeur avait été démis de ses fonctions de chef du centre endométriose de l'hôpital Tenon à Paris en décembre 2021.

Dans un rapport interne, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) parlait de "maltraitance" en évoquant "le caractère standardisé, rapide, technique et sans affect de la consultation, parfois brutal et sans empathie". L’AP-HP notait aussi des "manquements relevés sur les consentements, la douleur, l’information, l’absence d’empathie".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.