Santé : en France, l'hôpital public est en crise
Pénurie de lits, manque de personnel, dégradation des conditions de travail… l’hôpital public va mal et les urgentistes sont à bout. 62% d’entre eux souffriraient d’un syndrome d’épuisement professionnel.
Les urgences, c’est le quotidien du docteur Charles Jeleff depuis 35 ans. Après une carrière à l’hôpital public, c’est désormais dans une clinique privée qu’il exerce. Son statut : urgentiste libéral. Ici, dans cette clinique de Compiègne (Oise), on compte 80 passages par jour. À l’hôpital de Cherbourg (Manche), où il exerçait avant, le docteur admet qu’il y allait la boule au ventre. "En venant ici, ça m’a réconcilié avec mon métier", précise-t-il. À Compiègne, il n’y a plus de contraintes budgétaires, ni administratives.
Un patient tous les quarts d'heure et aucune tâche administrative
Il y a sept mois, après quatre ans à l’hôpital de Laval (Mayenne), l’urgentiste Pierre-Maxime Rafaud a raccroché. Si le sentiment d’avoir quitté le navire est difficile à accepter, aujourd’hui, il ne regrette en rien d’avoir rejoint un centre de santé à Paris. Il y exerce désormais comme généraliste. Au programme, un patient tous les quarts d’heure et surtout aucune tâche administrative, loin de son ancien quotidien. Pierre-Maxime Rafaud n’exclut pas un jour de reprendre sa blouse d’urgentiste si et seulement si les conditions s’améliorent.
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