Hausse des places en médecine : "S'ils ne deviennent pas médecins traitants, la situation va continuer à s'aggraver", objecte un généraliste

Le défi d'aujourd'hui pour améliorer l'accès aux soins, "c'est de rendre attractif le métier de médecin de famille", défend le président de la branche Généralistes de la Confédération des syndicats médicaux français.
Article rédigé par franceinfo
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Le docteur Luc Duquesnel, président de la Confédération des syndicats médicaux français Luc Duquesnel (CSMF), à Paris, le 04 décembre 2013. (GARO / PHANIE / VIA AFP)

"Vous avez beau augmenter le nombre de médecins, s'ils ne deviennent pas médecins traitants, la situation va continuer à s'aggraver", réagit dimanche 7 avril sur franceinfo Luc Duquesnel, président de la branche Généralistes de la Confédération des syndicats médicaux français (Généralistes-CSMF), à l''annonce par Gabriel Attal d'une hausse significative du nombre de places en médecine, de 10 000 places ouvertes en 2023 à 16 000 places en 2027. 

"Nous, on se bat pour que le métier de médecin traitant, de médecin de famille, soit attractif, explique le médecin généraliste en Mayenne. C'est cela qui améliorera progressivement l'accès aux soins."

Il n'est pas convaincu par l'annonce d'une "taxe lapin" de 5 euros par rendez-vous non honoré. Chaque année, 25 à 30 millions des rendez-vous ne sont pas honorés. Mais Luc Duquesnel préfère "éduquer les gens plutôt que de dire aux professionnels 'vous aller taxer les gens', ce qui va tendre les relations avec nos patients". "Moi, si un patient a l'habitude de ne pas honorer ses rendez-vous, je l'exclus de ma patientèle", explique-t-il. Selon lui, l'un des problèmes principaux est que "souvent ce sont des patients qui viennent de la CMU (couverture maladie universelle) et qui ne règlent pas leur médecin, donc il faudra savoir de quelle façon récupérer cet argent", pointe-t-il. 

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