Handicap : le problème du coût des transports pendant l'hospitalisation
Depuis le 1er octobre, la prise en charge des transports des patients revient directement aux hôpitaux et cliniques plutôt qu'à l'Assurance maladie en vertu de la loi de financement de la Sécurité sociale 2018. Depuis ce transfert, plusieurs "personnes en situation de handicap hospitalisées" ont été "invitées à s'acquitter elles-mêmes de leur transport sanitaire" par leur établissement de santé au motif qu'il ne s'agirait pas de sortie "à but thérapeutique" mais pour convenance personnelle.
Une situation que dénoncent les associations AFM-Téléthon, APF France handicap et France Assos Santé, dans une lettre adressée au ministère de la Santé et au secrétaritat d'État chargée des Personnes handicapées, qui soulignent que "le retour à domicile est indispensable à l'efficience d'une démarche médicale".
Préserver le lien familial
Dans une notice d'information publiée en mars 2018, le ministère de la Santé avait rappelé aux hôpitaux et cliniques la distinction entre permission "à but thérapeutique" et "exigences particulières". Dans ce dernier cas, "c'est au patient de payer cette dépense", insistait-il.
Le changement de prise en charge des transports de patients vise à "responsabiliser les hôpitaux et cliniques qui les prescrivent," ceci afin de faire des économies après deux années d'augmentation des coûts de transport de plus de 4% par an en moyenne.
Dans leur lettre, les associations affirment que les retours à domicile permettent aussi "de bénéficier d'un moment de répit en famille et de préserver le lien familial". C'est pourquoi elles demandent à ce que "les personnes et les familles [puissent] de nouveau bénéficier d'une prise en charge de ces transports".
la rédaction d’Allodocteurs.fr, avec AFP
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