Des prothèses 3D pour les statues... et pour les vivants !
"Aucun corps dans le monde ne devrait attendre aussi longtemps avant d'être réparé" : l'ONG Handicap International a équipé ce 6 mars au matin la reproduction de la Venus de Milo exposée dans une station de métro attenante au Musée du Louvre. D'autres œuvres ont également été appareillées dans les parcs de la capitale.
Objectif : mettre en lumière un projet pilote de prothèses imprimées en 3D développé en 2015 par l'organisation, destinée "à réduire le temps de fabrication et favoriser l’accessibilité pour les patients situés en zones de conflit ou dans des régions isolées".
"Avant l'impression en 3D, il fallait faire un moule en plâtre du moignon, l'ajuster quatre ou cinq fois, mettre une résine autour, ce qui nécessitait des professionnels et un matériel important", a détaillé à l'AFP le directeur d'Handicap International France, Xavier de Crest.
"Désormais un petit scanner (de la taille d'un smartphone) permet de prendre des mesures du moignon qui sont ensuite envoyées à un logiciel de modélisation puis à l'imprimante 3D. C'est un gain de temps et d'efficacité surtout lorsque nous sommes dans une zone de conflit comme en Syrie", pointe-t-il. Le coût de ces prothèses est hélas plus élevé que les dispositifs conventionnels, un choix "assumé" par l'organisation humanitaire.
Durant la première phase du programme, qui s'est étalée sur neuf mois en 2015, 19 personnes ont été appareillées de prothèses imprimées en 3D au Togo, en Syrie et à Madagascar. "Aujourd'hui, nous souhaitons passer à la vitesse supérieure et nous étendre à davantage de pays et appareiller plus de personnes", poursuit M. de Crest. Pour cette seconde étape, l'ONG entend appareiller plus de 100 amputés en Inde, et invite le public à contribuer financièrement au projet.
avec AFP
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