"C'est presque miraculeux" : des chercheurs ont créé une prothèse de jambe entièrement commandée par le cerveau

Les chercheurs américains du MIT de Boston assurent que cette "jambe bionique" permet de retrouver un mouvement quasiment naturel.
Article rédigé par franceinfo
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Les chercheurs espèrent une commercialisation d'ici cinq ans. (NATURE MEDICINE)

La revue scientifique Nature en parle comme d'une "jambe bionique" nouvelle génération. Une prothèse de jambe est présentée officiellement, mardi 2 juillet, par des chercheurs du prestigieux MIT de Boston, aux Etats-Unis. Alors que ces dernières années, les prothèses de jambes sont devenues de plus en plus sophistiquées, les chercheurs américains expliquent que celle-ci franchit un nouveau cap : les porteurs regagnent, disent-ils, une démarche quasiment naturelle.

Mouvement "naturel", "involontaire"

Concrètement, à l’intérieur de cette nouvelle prothèse destinée aux personnes amputées sous le genou, les chercheurs ont recréé de faux muscles du mollet. Ils détectent la position et le mouvement des membres et, comme le fait une jambe naturelle, transmettent ces informations au cerveau, via des électrodes.

En retour, le cerveau va commander la jambe, explique Hugh Herr, du MIT de Boston, qui a dirigé ces recherches. "Quand la personne amputée pense à bouger sa jambe, ces faux muscles bougent naturellement, comme si le patient avait son membre intact. Ce qui se passe ensuite est presque miraculeux. Les sept patients qui l'ont testée étaient capables de marcher à une allure normale, de monter ou descendre des escaliers, et de contourner des obstacles sans même avoir à y penser", s'enthousiasme-t-il. 

"C'est naturel, c'est involontaire. Jusqu'alors, aucune prothèse n'avait réussi à être contrôlée entièrement par le cerveau, ici c'est lui qui contrôle le mouvement, et pas un algorithme robotique."

Hugh Herr, du MIT de Boston

à franceinfo

Hugh Herr, lui-même amputé des deux jambes il y a plus de 40 ans après un accident d'escalade, envisage de se faire poser ce type de prothèse. Avec son équipe, il espère qu'elle pourra être commercialisée d'ici 5 ans. 

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