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À Albi, des étudiants développent des prothèses de course en recyclant des chutes d'avions

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À Albi, des étudiants développent des prothèses de course avec Airbus
À Albi, des étudiants développent des prothèses de course avec Airbus À Albi, des étudiants développent des prothèses de course avec Airbus
Article rédigé par franceinfo - Faustine Mazereeuw
France Télévisions

Ces étudiants de l’école d’ingénieurs des Mines d’Albi fabriquent des prothèses à lames de course en recyclant des chutes de carbone provenant des usines Airbus. Un beau projet humain, sportif et écologique qui pourrait être commercialisé dès 2022 à des coûts bien inférieurs à ceux présents sur le marché. #IlsOntLaSolution

“Je suis amputé depuis l’âge de neuf ans, j'ai toujours voulu faire du sport. (…) J’avais idée de courir avec mes enfants mais je n’avais pas de quoi me payer des lames”. Jérôme Bernard, sportif en situation de handicap, va peut-être pouvoir réaliser son objectif grâce à un beau projet. Depuis fin février, il teste de nouvelles prothèses équipées de lames de course. Leur particularité ? Elles ont été pensées et conçues par des élèves ingénieurs de l’école des Mines d’Albi, en association avec Airbus. Ces lames sont créées à partir de chutes carbones de l’avion A350. 

Un beau projet qui allie l’humain et le sport, et qui a même une dimension écologique : le produit est fabriqué à partir de matériaux qui ne seraient pas utilisés autrement. Les étudiants sont enthousiastes. “On arrive en école d’ingé, on ne sait pas trop ce qu’on veut faire, et là on a trouvé un projet qui donne du sens à ce qu’on fait. C’est très important dans la période actuelle”, explique Hugo Roche, élève ingénieur en troisième année à l'IMT Mines.

Des premiers résultats encourageants 

Pour l’instant, les prothèses restent à l’état de prototypes mais leur commercialisation pourrait débuter en 2022. Douze personnes au profil très variés, dont certaines n’avaient jamais utilisé ce genre d’appareillage, ont testé les lames de sport. Quelques améliorations doivent être apportées mais les premiers résultats sont très encourageants.

Grâce à ce succès, une société va être créée en avril. Deux des étudiants y seront salariés à plein temps. Ce projet pourrait permettre à Jérôme Bernard d’atteindre un de ses objectifs dans la vie : “pouvoir rendre le sport accessible à tous les gens amputés”, et surtout “pouvoir fournir des lames les moins chères possibles à des enfants”. Si une lame coûte aujourd’hui en moyenne 4 500 euros, l’équipe en charge du projet espère arriver à le réduire à quelques centaines d’euros. 

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