5 à 10% de salariés risquent de perdre leur emploi pour raison de santé ou handicap
Selon un rapport de l'Igas, la population de salariés menacés de perdre leur emploi est "mal cernée" et "est appelée à croître avec le vieillissement de la population active". Les estimations sont basées sur le nombre de salariés bénéficiant d'une reconnaissance administrative de leur handicap, de 900.000 personnes, et sur celui des salariés "partiellement aptes ou inaptes au travail". Les personnes concernées représenteraient environ deux millions de salariés.
Les pathologies ostéo-articulaires et les troubles mentaux en première ligne
L'étude pointe que le phénomène touche le secteur public comme privé. En 2012, environ 850.000 avis d'aptitude avec réserve et 160.000 avis d'inaptitude ont été prononcés par les médecins du travail pour des salariés du privé.
Enfin, le rapport révèle que les pathologies ostéo-articulaires et les troubles mentaux et du comportement représentent 75 % des pathologies à l'origine des avis d'inaptitude. Dans deux cas sur trois, l'origine de ces pathologies n'est pas professionnelle.
Favoriser la formation professionnelle des personnes handicapées
Afin d'éviter au maximum pertes d'emploi et déclassements et de garantir une meilleure prise en charge des salariés, l'Igas a publié une liste de trente recommandations. Ces dernières vont du maintien des liens entre employeurs et salariés durant les arrêts de travail, au renforcement des services de santé au travail, en passant par la "fusion" des dispositifs du temps partiel thérapeutique et du travail léger.
Les experts soulignent également que "le besoin d'information sur le rôle des différents acteurs (l'entreprise, le médecin du travail, les organismes de protection sociale, les fonds pour l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés...) reste mal couvert." Le rapport recommande pour cette raison de lancer un "plan de communication sur les dispositifs de prévention de la désinsertion professionnelle".
Dans ce contexte, l'Igas conseille au gouvernement et à l'Assemblée nationale d'intégrer dans la réforme de la formation professionnelle des mesures prennant en considération les personnes faisant l'objet d'une maladie ou un handicap. Le but ? Leur proposer un meilleur "accès à la formation".
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