Une nouvelle aide financière pour les femmes médecins enceintes
Selon un accord intervenu mercredi dernier entre l'Assurance maladie et trois syndicats de médecins, les femmes médecins enceintes vont bénéficier d’une nouvelle aide financière pouvant atteindre 3.000 euros par mois pendant trois mois. Cette aide complétera l'allocation forfaitaire qu’elles reçoivent déjà en cas de maternité et qui s'élève à 3.269 euros.
Des montants modulés
Pour les médecins travaillant à temps plein en secteur 1 (sans dépassement d'honoraires) ou en secteur 2 mais en s'étant engagées à une pratique tarifaire maîtrisée (Optam, ancien contrat d'accès aux soins), l’aide atteindra 3.100 euros bruts par mois pendant trois mois. Pour une activité comprise entre 4 et 6 demi-journées par semaine, l'aide sera de 1.550 euros par mois, et de 2.325 euros pour 6 à moins de 8 demi-journées hebdomadaires.
Les médecins de secteur 2 non signataires de l'Optam recevront, quant à eux, 2.066 euros par mois pour une activité à temps plein contre 1.033 à 1.550 euros par mois pour un temps partiel.
Les hommes pourront également bénéficier d'une protection paternité allant de 558 euros à 1.116 euros par mois pour ceux pratiquant des tarifs Sécurité sociale ou maîtrisés, et de 372 euros à 744 euros pour les autres.
Toutes ces sommes seront également versées en cas d'adoption.
Les remplaçants sur le carreau
Le principe de la mesure avait été annoncé il y a un an lors de la conférence santé organisée par le gouvernement et inscrit dans le budget 2017 de la Sécurité sociale. Initialement, elle ne devait concerner que les femmes médecins de secteur 1 ou maîtrisant leurs tarifs, au grand dam des syndicats. "C'est un succès important", a salué Claude Leicher, le président du principal syndicat de généralistes, MG France. Mais les médecins remplaçants, qui ne sont pas conventionnés avec l'Assurance maladie, sont exclus du dispositif, a regretté la présidente de leur syndicat (Réagjir), Sophie Augros.
La mesure ne pourra, cependant, s'appliquer que six mois après sa publication au Journal officiel.
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