Un nouveau-né sur vingt a une mère de 40 ans ou plus
La part des maternités tardives avait décru depuis l'après-guerre, jusqu'en 1981 où seulement 1,1% des nouveaux-nés avaient une mère de 40 ans ou plus. Avec la hausse qui a suivi, le part de ces naissances a retrouvé en 2015 son niveau de 1948 (5,1%) explique l'Insse dans une étude publiée le 28 septembre. Cependant la grossesse tardive n'est pas sans risque même si elle reste possible.
De plus en plus de femmes de 40 ans
Cette tendance est due à une augmentation de la fécondité des femmes de 40-49 ans (nombre d'enfants par femme) depuis 1984. En 2015, on comptait 9 enfants pour 1.000 femmes de cette tranche d'âge, comparé à moins de 3 enfants entre 1978 et 1983. La fécondité à des âges avancés reste cependant inférieure à son niveau du début des années 1950 (11-12 enfants pour 1.000 femmes). A partir de 1986, l'augmentation de la part de femmes âgées de 40 ans ou plus dans la population féminine a aussi contribué à la hausse de la part de maternités tardives, alors que la première génération nombreuse du baby-boom atteignait 40 ans.
Un premier bébé à 40 ans
En 2014, 26% des maternités tardives étaient des premières naissances, 30% des deuxièmes naissances et 44% des troisièmes naissances ou plus. La proportion de premières naissances parmi les naissances tardives reste ainsi minoritaire, même si elle n'a cessé de progresser depuis une cinquantaine d'années. Elle était de 12% en 1967.
Un risque accru pour la mère et l'enfant
Avant 45 ans, le taux de fausse couche augmente de façon significative. A 45 ans, elle survient une fois sur deux. Néanmoins, une bonne prise en charge des différentes complications issues du vieillissement utérin, vasculaire et des pathologies plus fréquentes avec l'âge (l'hypertension, diabète, etc), permet de minimiser considérablement ces risques.
D'après le Dr Sylvie Epelboin, gynécologue obstétricien à l'hôpital Bichat Claude-Bernard, interrogée sur notre plateau en 2011 : " Pour les bébés, avec une bonne prise en charge, il n'y a pas une augmentation dramatique de la prématurité. Le taux de malformations en soi n'augmente pas tellement. Ce qui augmente, c'est le pourcentage d'embryons qui n'ont pas un programme génétique avec une bonne évolution, donc les anomalies chromosomiques qui sont a priori détectées. Une fois cette détection passée, il n'y a pas plus de soucis si les femmes ont eu un diagnostic anténatal."
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