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Non, la péridurale ne ralentit pas l’accouchement

IDÉES REÇUES – Les traitements anti-douleurs par péridurale n’influeraient pas sur la durée de l’accouchement, selon une étude publiée ce 10 octobre.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr - avec AFP
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Non, la péridurale ne ralentit pas l’accouchement

L'administration de médicaments anti-douleurs par péridurale lors de l'accouchement ne ralentirait pas le travail de la femme enceinte, selon une étude publiée dans Obstetrics and Gynecology. Courante dans les hôpitaux nord-américains (mais pas en France), la pratique qui consiste à interrompre la péridurale en fin de travail pour faciliter l’accouchement pourrait être "obsolète et imprudente" selon les auteurs des travaux.

Pour cette étude, 400 femmes, toutes en bonne santé et primipares (premier accouchement), ont accepté de débuter le travail sous péridurale puis, désignées au hasard et sans le savoir, de continuer sous antidouleurs ou avec un placebo de solution saline. Afin de s’assurer de la fiabilité et de l'impartialité de l'étude, l’expérience a été menée en "double aveugle", aucune personne en présence n’ayant connaissance de ce qui était diffusé par les cathéters.

Pas de différence significative

Plus le travail est long, plus les risques sont élevés, notamment pour la santé du bébé. Et pour éviter les complications, les obstétriciens décident souvent d'interrompre la péridurale durant la seconde partie de l'accouchement quand le col de l'utérus est complètement dilaté et se termine quand le bébé vient au monde.

Mais les résultats de l'étude indiquent que, péridurale ou pas, la durée de l'accouchement est analogue : 52 minutes pour les femmes bénéficiant d'antidouleurs contre 51 pour celles ayant obtenu la solution saline – une différence qui n’est pas statistiquement significative.

La péridurale n'a pas non plus d'effet sur la santé des nouveau-nés, le taux d'accouchement par voie naturelle, la position du bébé à la naissance et toute autre mesure du bien-être de l'enfant, selon l'étude.

Les recherches se poursuivent

L'essai a été stoppé pour 38 femmes - 17 sous placebo, 21 sous péridurale - dont l'accouchement était compliqué. Comme attendu, les femmes n'étant plus sous péridurale ont connu une fin d'accouchement plus douloureuse.

"Nous n'avons pas vu d'effet négatif mais l'analgésie péridurale lors de la seconde étape de l'accouchement reste sujette à controverse et mérite des études supplémentaires", a commenté l'auteur principal de l'enquête, Philip Hess, directeur du service d'anesthésie obstétrique au Centre médical Beth Israel Deaconess à Boston, et professeur-associé à l'Ecole de médecine de Harvard.

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