Le Portugal autorise les mères porteuses
Approuvée à une courte majorité, la loi autorise le recours à des mères porteuses pour les cas d'infertilité féminine liés notamment à l'absence ou au dysfonctionnement de l'utérus, et sans contrepartie financière pour la mère porteuse.
La proposition de loi a été validée grâce aux voix du Bloc de gauche, proche du Podemos espagnol et à l'origine du texte, du Parti socialiste au pouvoir, des Verts et de vingt députés du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), principal parti d'opposition.
Sous la pression du chef de l'Etat Marcelo Rebelo de Sousa qui avait mis son veto à un premier texte approuvé le 13 mai, la nouvelle loi introduit des garanties visant à protéger les droits de la mère porteuse et de l'enfant à naître. Le texte impose ainsi un contrat écrit entre les parties concernées qui précise notamment les dispositions à prendre en cas de malformation du foetus ou d'une éventuelle interruption volontaire de grossesse (IVG).
L'ancien Premier ministre de centre droit Pedro Passos Coelho, qui avait approuvé la loi lors de sa première adoption, s'est abstenu cette fois-ci après avoir demandé en vain un report du vote pour éviter un examen parlementaire "à la va-vite". Interrogé par des journalistes après le vote au Parlement, Marcelo Rebelo de Sousa a déclaré qu'il allait "évidemment promulguer" le nouveau texte de loi.
Cette décision risque d'irriter l'Eglise catholique portugaise, qui avait condamné en mai la loi sur les mères porteuses, en jugeant que cette pratique était "contraire à la civilisation" chrétienne, prônant à la place le recours à l'adoption.
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