Des députés signent une tribune pour protéger le droit à l’IVG
Le droit à l’IVG "reste aujourd'hui balloté entre l'affaiblissement des services publics – de prévention et de santé – et de multiples ingérences politico-religieuses", ont alerté des députés PS, PCF et LFI dans le Journal du dimanche le 14 juillet.
Un "droit fondamental" à protéger par une loi constitutionnelle
Ils appellent ainsi Emmanuel Macron à "lutter contre l'entrave" à l’avortement, un "droit fondamental" qu'ils souhaitent protéger via une proposition de loi constitutionnelle. Le texte, qui vise "à ce que « nul ne puisse entraver le droit fondamental à l'interruption volontaire de grossesse »", vient d’être déposé.
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"Quotidiennement [...] de nombreuses femmes se retrouvent en difficultés pour avoir accès à un droit fondamental reconnu aujourd'hui dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel", ajoutent les députés emmenés par Luc Carvounas (PS), membre de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée.
Passer "des symboles aux actes politiques"
En 15 ans, 130 centres pratiquant l'IVG ont fermé, notent-ils. Conséquences : "rendez-vous imprenables, manque de praticiens, affaiblissement du Planning familial". Ces députés exhortent donc le président à passer "des symboles aux actes politiques".
Parallèlement, la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée compte bientôt lancer une mission d'information pour définir les "évolutions législatives nécessaires" à l'accès à l'IVG. Sa présidente, Marie-Pierre Rixain, a annoncé qu'elle déposerait à la rentrée une proposition de loi portant de 12 à 14 semaines de grossesse la limite légale pour avorter.
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