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Bébé prématuré : la photo choc envoyée aux députés

Impossible de rester insensible face à une telle image. La photo de Louise, grande prématurée née à seulement 5 mois et quelques jours de grossesse, a été envoyée à tous les députés. Objectif de l'association SOS Préma : interpeller les parlementaires sur la dure réalité de la prématurité.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Au recto de la carte postale : le nourrisson, intubé, dont la minuscule main tient l'ongle de l'index de sa maman. Au verso, son histoire et celle de ses parents dont le quotidien a été bouleversé.

"Je suis née le 6 avril à près de 5 mois et demi de grossesse et 610 grammes. (...) J'ai besoin de mes parents chaque jour. (...) Maman fait 300 km par jour pour venir me voir. Papa ne vient que le week-end car il doit travailler. (...) L'essence, le péage, le parking, les repas, l'hôtel lorsqu'ils sont épuisés et la baby-sitter qui garde mon grand frère leur coûtent un SMIC par mois", est-il écrit.

"Si tout va bien, je sortirai dans trois mois. Je ne pourrai pas aller en crèche car mes poumons sont trop fragiles. (...) J'aurai besoin d'un suivi adapté pour détecter et traiter des séquelles éventuelles", ajoute le texte.

Dans le monde, un bébé sur dix naît prématuré, c'est-à-dire avant 37 semaines d'aménorrhée (ou 35 semaines de grossesse). En France, cela concernait 7,4% des naissances en 2010 contre 5,9% en 1995, soit près de 22% d'augmentation en quinze ans, selon l'association SOS Préma fondée en 2004.

"Les actions à mener sont nombreuses pour faire face à la prématurité et à ses conséquences humaines et sociales. Protéger nos plus petits et leurs familles, c'est préparer notre avenir", souligne Charlotte Bouvard, directrice de SOS Préma, citée dans un communiqué.

Par l'envoi de cette carte postale, via le collectif prématurité, composé de parents et de médecins, l'association espère que de nombreux députés intégreront le groupe d'études "Prématurité et nouveaux-nés vulnérables" récemment créé à l'Assemblée, sous la houlette d'Isabelle Le Callennec, députée (Les Républicains) d'Ille-et-Vilaine.

L'augmentation du nombre de prématurés (environ 60.000 en France par an) s'explique par les progrès de la science, le développement de la procréation médicalement assistée qui favorise les grossesses multiples et donc les naissances prématurées mais aussi le mode de vie des femmes (fatigue liée à un travail pénible, stress, tabagisme, mauvaise alimentation) et le recul de la maternité.

Trois enfants sur quatre qui décèdent sont des prématurés. 40% des grands prématurés (avant 30 semaines de grossesse) présentent des difficultés ou un handicap.

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