Feu vert de la Fédération des Médecins de France à une revalorisation de la consultation à 25 euros
Il fallait l'accord de trois syndicats de médecins libéraux au moins sur les cinq que compte la profession pour valider le texte de la nouvelle convention quinquennale des médecins généralistes, qui prévoit notamment de faire passer le tarif de la consultation de 23 à 25 euros à compter du 1er mai 2017.
Après MG France, premier syndicat de généralistes, et le Bloc (chirurgiens, gynécologues-obstétriciens et anesthésistes), la Fédération des Médecins de France (FMF), troisième organisation syndicale dans la profession, a voté ce dimanche en faveur de la signature du texte.
Après cinq mois de négociations avec l'Assurance maladie, ce vote ouvre ainsi la voie à une validation du texte, qui doit être paraphé au plus trad vendredi prochain.
Un oui "à contre-coeur"
Mais ce "oui" de la FMF "c'est un oui à contre-coeur", a volontiers reconnu Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France sur France Info ce dimanche. Le vote des adhérents "a été plus que serré", a-t-il souligné. seuls 52% d'entre eux ont en effet voté pour la signature de la nouvelle convention tarifaire.
Jean-Paul Hamon avait pourtant milité pour le oui : "Je considérais qu'une gauche aux abois, en mal de réélection, serait de toute façon plus généreuse qu'une droite fraîchement élue. Dans le contexte sécuritaire que nous connaissons, il ne sera certainement pas question de la santé pendant la campagne présidentielle, c'était pour cela que j'avais poussé les adhérents de mon syndicat a voter oui. Ils ont donné un oui du bout des lèvres".
"Ce ne sont pas deux euros qui vont changer la vie"
Jean-Paul Hamon a ainsi fait un "pari" pour les années à venir : "En étant le syndicat qui a permis l'application de cette convention, j’espère qu'on va enfin nous écouter", a-t-il confié. Mais hors de question pour le président de la FMF "de glorifier" cette augmentation de deux euros du prix de la consultation. "La moyenne européenne est à 40 euros, dans 10 ans il y aura 25% de généralistes en moins. Le vrai problème c'est de revaloriser la médecine libérale, de redonner l’attractivité à ce métier. Ce ne sont pas deux euros qui vont changer la vie", a-t-il lancé.
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