Essai thérapeutique de Rennes : la mort d'animaux lors de tests préliminaire n'est pas liée à celle d'un patient
L'Agence nationale de sécurité du médicament a répondu aux révélations du "Figaro" sur l'essai clinique qui avait coûté la vie à un volontaire en janvier.
Pour Le Figaro, il s'agissait de "révélations troublantes". Mercredi 24 février, le journal rapportait que l'essai thérapeutique qui avait coûté la vie à un patient, en janvier à Rennes (Ille-et-Vilaine), avait été précédé par des tests de la molécule sur des animaux, durant lesquels deux chiens et un singe étaient morts. Mais l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a calmé le jeu jeudi : selon elle, les résultats de ces tests sur des animaux "n'allaient pas à l'encontre" de la poursuite de l'essai sur des humains.
L'ANSM, dont le rôle est d'évaluer le risque sanitaire des médicaments, affirme que les morts d'animaux lors de ce type de tests préliminaires "ne sont pas rares". Les animaux y reçoivent des doses du médicament "beaucoup plus élevées que chez l'homme et pendant beaucoup plus longtemps, qui peuvent aller jusqu'à des doses létales". Les animaux peuvent succomber à cause de la dose administrée mais sont aussi parfois euthanasiés à cause des effets secondaires.
"Que des animaux meurent, c'est le principe"
"Le fait que des animaux meurent dans des études de toxicologie, c'est le principe même des études de toxicologie", a confirmé le directeur du laboratoire Biotrial, qui a réalisé l'essai clinique sur les humains. "On va pousser les doses le plus loin possible pour voir justement les doses qui sont tolérables et celles qui ne le sont pas." Jeudi, Biotrial a précisé qu'il n'était pas le laboratoire qui a testé cette molécule sur des animaux. L'ANSM ajoute que, dans le cas de l'essai de Rennes, il n'a pas "été retrouvé chez l'animal de lésions neurologiques ressemblant à celles observées chez l'homme".
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