Essai clinique illégal : c'est "un vrai scandale", juge la ministre de la Santé
Une enquête est en cours pour "analyser les produits administrés", a indiqué Agnès Buzyn.
L'essai clinique illégal sur au moins 350 malades de Parkinson et Alzheimer est un "vrai scandale", s'est insurgée, vendredi 20 septembre, Agnès Buzyn, qui a également indiqué qu'une enquête était en cours pour "analyser les produits administrés". "C'est absolument inadmissible, je pense qu'il y aura des poursuites pénales, le procureur est saisi", a affirmé la ministre de la Santé, en marge de la présentation d'un plan gouvernemental sur la nutrition à l'agence sanitaire Santé publique France, près de Paris.
"La priorité, c'est de connaître l'état de santé de ceux qui y ont participé, de vérifier qu'ils ont repris leur traitement, anti-parkinsonien notamment", a-t-elle poursuivi. Selon elle, il avait été demandé aux patients qui ont participé à cet essai clinique illégal de ne "pas prévenir leur médecin". "Ces personnes ont été victimes de fausses informations", a ajouté la ministre, en soulignant que "quand on est malade, la vulnérabilité fait qu'on est beaucoup plus sensible" aux discours promettant un "traitement miracle".
Un essai réalisé dans un abbaye
L'Agence du médicament (ANSM) avait indiqué jeudi 19 septembre avoir interdit un "essai clinique illégal". Réalisé en partie dans une abbaye près de Poitiers (Vienne), il était mené par une structure baptisée Fonds Josefa, dont le vice-président est le professeur Henri Joyeux, contesté par la communauté médicale notamment à cause de ses positions anti-vaccins.
L'expérimentation consistait à appliquer aux patients des patchs contenant deux molécules aux "effets inconnus" selon l'ANSM. "Ça n'a rien à voir avec un essai clinique", a affirmé à l'AFP Henri Joyeux jeudi dans un bref entretien téléphonique, en refusant d'en dire davantage.
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