: Vidéo Jean-François Rial : "Le réchauffement climatique n'est pas acceptable"
Invité de Stéphane Dépinoy dans ":l'éco", Jean-François Rial, Pdg de Voyageurs du monde, est venu parler de l'impact environnemental des voyages en avion et de la façon de le réduire.
Vous êtes voyagiste et vous vous interrogez sur la manière de réduire les émissions de CO2 du transport aérien. Vous dites que l'on ne peut pas rester inerte quand on est dans cette profession...
"On ne peut pas rester inerte. Je suis pas un écolo de la première heure mais je suis un écolo ultra engagé aujourd'hui, par l'apprentissage. Quand vous avez appris quelque chose vous êtes encore plus convaincu. Le réchauffement climatique n'est pas acceptable, il aura des conséquences trop graves pour nos enfants, la planète etc..Et donc si vous voulez continuer à voyager [...] il faut proposer une solution qui rentre dans les clous du GIEC. Je vois pas d'autres solutions que d'absorber les émissions de carbone que nous réalisons. Absorber ça veut dire quoi ? Être en prise directe avec un projet qui lui même absorbe du carbone, plantation d'arbres, sol vivant ou toute technique qui vous convient et qui absorbe du carbone" explique Jean-François Rial.
Combien d'arbres faudrait-il planter pour compenser le trafic aérien ?
"Cinq ou six milliards d'arbres par an. Mon entreprise le fait pour 100% de ses vols, il suffirait que tous les acteurs finaux qui vendent des vols le fassent pour le compte de leurs clients. Voyageurs du monde le fait à 100% pour tous ses clients, on plante 4000 arbres par jour. Donc c'est possible"
La question AFP : Faire contribuer le secteur aérien à la transition écologique, est-ce un voeu pieux ou cela peut il se concrétiser rapidement dans notre pays ?
"Je pense que ça peut tout à fait se concrétiser rapidement dans notre pays mais je dirais qu'il ne faut surtout pas se contenter de notre pays même si les conséquences si on le faisait seul seraient pas aussi négatives que l'on veut bien nous faire croire sur la compétitivité du secteur aérien en France par rapport aux autres pays. La vraie solution c'est que l'Union Européenne propose cette contribution ou quelques pays européens donnent l'exemple au monde. Je ne comprends pas que les compagnies aériennes s'arc boutent contre ce système alors qu'en réalité ne pas le faire les met en danger à long terme" répond le pdg de Voyageurs du monde.
L'interview s'est conclue sur la chanson "Could you be loved" de Bob Marley.
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