Pollution au chlordécone dans les Antilles : "l'Etat doit prendre sa part de responsabilité", affirme Emmanuel Macron
Emmanuel Macron était en déplacement en Martinique, où il a rencontré des agriculteurs dont les terres ont été contaminées par cet insecticide cancérogène.
"L'Etat doit prendre sa part de responsabilité" dans la pollution au chlordécone aux Antilles et "avancer sur le chemin de la réparation", a affirmé Emmanuel Macron, jeudi 27 septembre, lors d'un déplacement en Martinique. Le chef de l'Etat s'exprimait depuis une exploitation agricole du Morne-Rouge, à la rencontre d'un agriculteur concerné par la pollution de ses terres par cet insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien.
Le chlordécone, interdit dès 1977 aux Etats-Unis mais utilisé jusqu'en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, est toujours présent dans les sols, où il peut persister environ 600 ans et se retrouver dans certaines denrées végétales ou animales et certains captages d'eau.
"Maladies professionnelles"
Emmanuel Macron a souligné en Martinique que "l'état des connaissances scientifiques (...) ne permet pas de certifier" la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l'on "présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d'autres pathologies".
Il en a conclu qu'il "ne serait pas responsable de dire qu'il y a une réparation individuelle pour tous". Il a affirmé en revanche qu'il était "possible d'avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les personnes particulièrement exposées à la molécule."
"La procédure d'ouverture du registre des maladies professionnelles sera engagée par le gouvernement dès le 2 octobre pour le régime général (de la Sécurité sociale) et le 9 octobre pour le régime agricole", a promis Emmanuel Macron.
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