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"Il y a des causes auxquelles tu ne peux pas forcément adhérer, mais là..." : à Valence, des lycéens se joignent à la mobilisation mondiale pour le climat

Dans un lycée de Valence, des dizaines de jeunes se mobilisent chaque jour pour l'environnement. Ils participent vendredi au mouvement de grève internationale.

Article rédigé par franceinfo - Boris Loumagne, édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Chaque mercredi depuis le mois de janvier, à la récréaction, une cinquantaine d'élèves du lycée Camille Vernet de Valence se rassemblent pour le climat. (BORIS LOUMAGNE / RADIO FRANCE)

"On demande de la part des politiciens une réaction, parce que c'est une urgence climatique qu'on est en train de vivre", estime une élève du lycée Camille-Vernet, à Valence (Drôme). Elle échange avec ses camarades pendant la récréation, comme tous les mercredis matin, devant l'établissement. Une cinquantaine de jeunes, foulards verts noués aux bras, sont réunis avec une banderole "Pour le climat, on fait quoi ?". Ces jeunes participent à la mobilisation mondiale, organisée vendredi 15 mars pour le climat. L'adolescente suédoise Greta Thunberg a lancé cet appel à une grève internationale des lycéens. En France, des dizaines de rassemblements sont prévus.

"C'est maintenant"

Des foulards verts noués au bras, ces jeunes échangent entre eux : "L'écologie c'est universel. Parfois, il y a des causes auxquelles tu ne peux pas forcément adhérer, parce tu sais que tu ne seras pas touché directement. Mais là, nous, on est vraiment touchés, parce qu'on sait que dans 50 ans, on est mal ! On sait que c'est maintenant !"

Deux élèves du lycée Camille Vernet collent des affiches pour annoncer la manifestation de vendredi 15 mars. (BORIS LOUMAGNE / RADIO FRANCE)

Les solutions aussi, c’est maintenant. Devant le lycée, Antoine distribue des flyers : "Ce sont des petites astuces faciles à réaliser, par exemple ne plus utiliser de sacs plastiques ou des choses comme ça. On peut utiliser plutôt des tote bags ou des sacs réutilisables. On peut aussi moins fréquenter les fast-foods et réduire sa consommation de viande. Ce sont des petits gestes comme ça, si tout le monde le fait, ça peut changer les choses."

Cela nous permet d'en parler avec nos familles et d'avoir un minimum d'influence.

Jeanne

à franceinfo

Être dans le concret et moins dans le discours militant, faire de la pédagogie auprès de ses camarades, voilà la philosophie de ce mouvement. Et ça marche, selon Jeanne, l’une des leaders : "Le but, c'était de sensibiliser des élèves qui s'en foutent, ou qui n'en parlaient pas. Nous non plus au départ, mais à un moment dans notre vie, on a été touchés, on a eu une conscience plus développée. Ce qu'on a fait là, ça permet vraiment à d'autres gens de se sensibiliser et de commencer à s'intéresser."

Mais les lycéens ne comptent pas s’arrêter là. D’abord, ils exigent que la question du changement climatique soit plus présente dans leur programme scolaire, explique Judith : "On pourrait clairement avoir des cours d'explication, ou des interventions. On a eu des flics sur la drogue, on pourrait avoir un climatologue sur le climat, ce n'est pas si compliqué !" Et puis surtout, ils en appellent aux pouvoirs publics pour qu’enfin les choses changent. Pour se rendre encore plus visibles, les élèves de Camille-Vernet vont manifester avec d’autres lycéens de la Drôme vendredi dans le centre-ville de Valence.

"On sait que dans 50 ans, on est mal" : à Velence, des lycéens se joignent à la mobilisation mondiale pour le climat - Le reportagede Boris Loumagne
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