Linky : le nouveau compteur en accusation
"Depuis un an et demi, qu'on m'a installé le compteur électrique Linky, ma vie a complètement changé". Pour Laurent, aucun doute, c'est le nouveau compteur d'Enedis (ex-EDF) qui a provoqué chez lui une électro-hypersensibilité. "Je mène une vie de science-fiction. Je me déplace avec un testeur et c'est lui qui va choisir pour moi la meilleure chaise de café, la meilleure place au restaurant, chez un ami, poursuit-il, Le maximum pour moi c'est 0,4 volt par mètre. Au quotidien, je sors très peu dans Paris. À chaque fois, c'est une expédition".
Selon l'ANSES, la probabilité d'un effet sur la santé est très faible
Laurent fait partie des nombreux usagers qui suspectent le compteur Linky qui envoie les données de consommation en temps réel via le réseau électrique du domicile. Ils suspectent les ondes émises par l'appareil d'être à l'origine de différents symptômes : angoisse, douleurs articulaires ou inflammations...
Pourtant, aucune étude officielle ne confirme la dangerosité de ces compteurs. Selon un rapport réalisé par l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, "la probabilité d'un effet sur la santé de l'exposition aux champs émis par les compteurs communicants est très faible".
Enedis, la filiale d'EDF, en charge de l'installation des compteurs, tente pour sa part d'apaiser les polémiques. Mais plus l'installation s'accélère, plus la fronde se fait entendre. Des mobilisations s'organisent un peu partout en France. Les collectifs dénoncent le non-respect de la vie privée avec la transmission en temps réel des consommations, une hausse du prix de l'énergie et surtout, ils s'inquiètent des risques possibles à long terme sur la santé.
Malgré la mobilisation, Enedis a prévu de continuer l'installation de 28.000 boîtiers par jour. Objectif : 35 millions de compteurs Linky dans toute la France d'ici trois ans.
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