Le Pakistan a utilisé de la pluie artificielle pour combattre le smog, une première dans le pays

Les autorités ont utilisé l'ensemencement des nuages pour déclencher la pluie et ainsi dissiper la pollution de l'air, qui peut provoquer de nombreuses maladies et continue de s'aggraver au Pakistan.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des habitants de Lahore au milieu du smog, au Pakistan, le 14 décembre 2023. (ARIF ALI / AFP)

Un espoir pour l'une des villes les plus polluées au monde. La pluie artificielle a été utilisée pour la première fois au Pakistan afin de combattre le smog, brouillard de particules fines très nocif pour la santé et qui stagne dans la mégapole de Lahore, a annoncé le gouvernement provincial du Pendjab, samedi 16 décembre.

Pour faire tomber la pluie, les autorités ont eu recours à la technique de l'ensemencement des nuages. Ce procédé consiste à introduire dans les nuages du sel ou un mélange de différents sels, les cristaux favorisant la condensation de l'eau qui déclenche la pluie. Même une toute petite pluie est efficace pour réduire la pollution, selon les experts.

Cette technique a été mise en œuvre dans des dizaines de pays, dont les Etats-Unis, la Chine et l'Inde. Dans le cas présent, ce sont les Emirats arabes unis, qui ont de plus en plus recours à cette technique face à la sécheresse, qui ont fourni deux avions et des équipes au Pakistan. "Elles ont utilisé 48 fusées pour susciter la pluie" au-dessus de dix zones de la ville, a déclaré le responsable local, qui ajoute que l'équipe saura d'ici samedi soir si le procédé de "pluie artificielle" a été concluant.

Plus de 66 fois le seuil dangereux

La pollution de l'air s'est aggravée ces dernières années au Pakistan, notamment à cause des émanations de diesel bas de gamme, des fumées provenant des brulis agricoles saisonniers et du refroidissement hivernal des températures. Les niveaux de polluants PM2.5, des microparticules cancérigènes qui pénètrent dans la circulation du sang par les poumons, ont dépassé samedi à Lahore plus de 66 fois le seuil considéré comme dangereux par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Une exposition prolongée au smog favorise maladies cardiaques, cancer du poumon, maladies respiratoires ou attaques cérébrales, selon l'OMS. Les gouvernements successifs ont tenté différentes approches, dont l'aspersion des routes avec de l'eau ou la fermeture des écoles, des usines et des marchés les week-end, avec plus ou moins de succès.

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