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"Il faut accompagner et ne pas stigmatiser les agriculteurs" vers la transition écologique

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Article rédigé par franceinfo
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Henri Landes, maître de conférence à Science Po Paris en développement durable, est l'invité de Julien Benedetto sur Franceinfo.

Les pesticides ont provoqué, lundi 26 juin, la première passe d'armes au sein du gouvernement entre Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture. Le Premier ministre a tranché en faveur de Nicolas Hulot.

Henri Landes, maître de conférence à Science Po Paris en développement durable, réagit à ce couac gouvernemental sur le plateau de Julien Benedetto sur Franceinfo.

Le soutien du Premier ministre à Nicolas Hulot, une décision politique ou écologique? "Je pense que c'est une décision écologique, même si ça reste une décision politique puisqu'en effet ça montre qu'il y a un engagement qui a été pris par le gouvernement et ça va dans la continuité. Comme le dit Nicolas Hulot, il faut, sur la question écologique, dépasser les alternances politiques et les élections car la question environnementale est transversale et dépasse les partis. C'est une question cruciale pour l'écologie". Et il ajoute : "Il y a un principe qui essaie d'être acté en ce moment, qui est le principe de non régression : une fois qu'on lance un signal positif envers la protection de l'environnement, qui  ensuite envoie un signal à l'économie, aux acteurs économiques y compris les agriculteurs, qui décident de suivre ce signal là et d'investir, il ne faut pas revenir en arrière avec une instabilité constante".

Pas de stigmatisation après la surpoduction

Nicolas Hulot veut accélérer le plan Ecophyto qui prévoit de réduire par deux le recours aux pesticides d'ici 2025. Qu'en disent les agriculteurs? "Il y a des agriculteurs qui sont à fond pour cette transition agroécologique, vers l'usage de moins en moins de pesticides et il y a des agriculteurs qui résistent car ils ont des difficultés à faire cette transition. Mais il faut comprendre que si on bourre la terre de pesticides, elle ne peut plus produire. La biodiversité est cruciale pour produire. Mais ce qu'il faut faire, c'est envoyer un signal cohérent aux agriculteurs et surtout les accompagner dans cette transition, ne pas les stigmatiser parce qu'il faut se rappeler qu'on a encouragé les agriculteurs, du moins un grand nombre d'entre eux, à surproduire."

 

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