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Deux châteaux du Bordelais renvoyés en correctionnelle après un épandage de fongicides près d'une école

En mai 2014, une vingtaine d'enfants et une enseignante d'une école primaire de Villeneuve-de-Blaye avaient été pris de malaises ou s'étaient plaints de picotements aux yeux et de maux de gorge.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des vignobles de l'AOC côtes-de-bourg, à Lansac (Gironde). (PHILIPPE ROY / AFP)

Deux châteaux situés près de Blaye, dans le nord de la Gironde, ont été renvoyés en correctionnelle, mardi 3 juillet, pour avoir procédé en 2014 à un épandage de fongicides près d'une école où des élèves avaient été pris de malaises.

A la suite d'un long parcours juridique, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux a finalement décidé de renvoyer devant la justice deux domaines d'appellation côtes de bourg, le Château Escalette et le Château Castel La Rose, a annoncé à l'AFP François Ruffié, avocat de la Sepanso, une fédération d'associations de défense de l'environnement qui s'est portée partie civile dans cette affaire.

"C'est une bonne nouvelle. La santé de nos enfants mérite bien un procès. Les viticulteurs mis en cause pourront s'exprimer, se défendre dans le cadre d'un procès contradictoire et public", a déclaré l'avocat, précisant c'était la première fois qu'un tel procès concernant des enfants allait avoir lieu.

Un procès obtenu après un non-lieu

En mai 2014, une vingtaine d'enfants et une enseignante d'une école primaire de Villeneuve-de-Blaye avaient été pris de malaises, ou s'étaient plaints de picotements aux yeux, de maux de gorge, à la suite de l'épandage de fongicides sur des vignes proches. Ils avaient été confinés dans les locaux scolaires.

Deux domaines, l'un certifié bio, l'autre conventionnel, avaient traité ce jour-là leurs parcelles avec des produits autorisés, qui comportaient des mises en garde sur un risque de nocivité. Après avoir initialement classé l'affaire sans suite, la justice avait ouvert une information judiciaire contre X, après plainte de la Sepanso. La fédération s'est en effet constituée partie civile, suivie par l'association Générations Futures, qui lutte contre le recours aux pesticides dans l'agriculture, plus particulièrement dans la viticulture.

Les deux châteaux avaient été mis en examen en octobre 2016 pour "usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques", dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin 2015 par le parquet de Libourne. Un non-lieu avait été prononcé à Libourne en septembre 2017. Mais la Sepanso a fait appel et la chambre de l'instruction a infirmé mardi cette décision.

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