Cancers pédiatriques : l'école privée de Loire-Atlantique analysée pendant l'été reste ouverte à la rentrée
Selon l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire, "il n'y a pas de risques qui dépassent les valeurs de références".
L'école privée de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique), où des parents ont alerté les autorités sur une série de cancers pédiatriques, ouvrira normalement à la rentrée après une série d'analyses durant l'été, a appris l'AFP jeudi 29 août à l'issue d'une réunion à l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire.
"Il n'y a pas de risques qui dépassent les valeurs de références en l'état des connaissances actuelles", a garanti Nicolas Durand, directeur général adjoint de l'ARS des Pays de la Loire. "On a mesuré des concentrations de radon [un gaz radioactif d'origine naturelle] importantes", a-t-il toutefois constaté.
Et après les plus de 150 mesures et prélèvements réalisés durant l'été, "la recommandation qui a été faite, c'est de prendre immédiatement des mesures simples d'aération systématique des salles de classe", a expliqué Nicolas Durand.
"Ça ne suffit pas !"
Il s'agissait de la troisième réunion d'un comité de suivi qui se penche sur des cas de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne, une commune de 6 500 habitants près de Nantes. Le collectif Stop aux cancers de nos enfants dénombre 17 cas entre 2015 et 2019 à Sainte-Pazanne et dans les environs. Trois enfants sont décédés.
"On voit bien qu'il y a eu un travail de fait, beaucoup d'analyses de faites, mais honnêtement, je m'attendais à ces résultats-là, je me doutais bien qu'il n'y avait pas un danger imminent dans l'école", a réagi Johann Pailloux, un autre membre du collectif. Ces études menées, "ça ne suffit pas", a-t-il dit, estimant nécessaire d'aller plus loin dans les recherches.
"On est en train de créer des bombes dans le corps de nos enfants", a poursuivi Marie Thibaud, membre du collectif, pour laquelle cette série de cancers pédiatriques est le résultat d'un "cocktail" de facteurs qui restent à analyser et à mettre en corrélation.
Outre les analyses environnementales, l'ARS a saisi Santé publique France pour mener une enquête épidémiologique avec des questionnaires d'une cinquantaine de pages pour identifier auprès des familles des éléments communs aux enfants malades.
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