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Un plan pour mieux détecter et prévenir les violences faites aux enfants

Laurence Rossignol, ministre de l'Enfance et des Familles, lance mercredi un plan intergouvernemental de lutte contre les violences faites aux enfants. Souvent tabou, le phénomène est sous-évalué.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Nourisson (photo d'illustration) (MAXPPP)

Développer la prévention et lever les tabous : c'est l'objectif de plan de lutte contre les violences faites aux enfants, lancé mercredi 1er mars par Laurence Rossignol, la ministre de l'Enfance et des Familles. Car si l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dénombre chaque année en moyenne 19 meurtres de bébés de moins d'un an, les hôpitaux recensent de leur côté environ 255 morts suspectes, soit près de quinze fois plus.

Systématiser les autopsies et désigner un référent dans chaque hôpital

Bébés secoués, asphyxies, noyades, manque de soins... Faute de statistiques et d'examens approfondis, les violences à l'encontre des enfants sont sous-évaluées et les décès inexpliqués de nourrissons peuvent cacher des infanticides non détectés. Le gouvernement propose donc notamment d'aider à systématiser les autopsies.

Autre volet : la prévention. Afin de mieux repérer les enfants battus, le plan du gouvernement entend sensibiliser davantage les professionnels de l'enfance et les professions médicales. Avant la fin de l'année 2017, chaque hôpital devra ainsi désigner en son sein un médecin référent, chargé d'accompagner ses collègues et d'attirer leur attention sur les détections de cas suspects.

Certaines mesures du plan intergouvernemental tendent enfin à améliorer les dispositifs existants. Illustration des carences du système : de trop nombreux enfants meurent encore sous les coups de leurs parents, alors qu'ils sont déjà suivis par les services de protection de l'enfance.

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