Philippines : le tourisme sexuel par webcam prend de l'ampleur
Aux Philippines les forces de l'ordre s'attaquent au tourisme sexuel par webcam, une pratique qui prend de l'ampleur.
À Mabalacat aux Philippines un pédophile américain vient d'être arrêté. Il mettait en relation des clients étrangers prêts à payer pour que des enfants philippins se livrent à des actes sexuels par webcam interposée. "Cela doit servir d'avertissement. Nous les attraperons. Avec l'aide des services étrangers nous les mettrons en prison et ils mourront en prison", explique Janet Francisco du bureau national d'enquête philippin. Trois descentes ont permis récemment de sauver des enfants, dont un bébé de 2 mois. Le tourisme sexuel par webcam ne cesse de prendre de l'ampleur, particulièrement aux Philippines devenus le terrain de chasse des prédateurs parce qu'on y parle anglais et que la pauvreté rend les enfants plus vulnérables. La plupart des victimes ont moins de 12 ans.
"Il me réveillait à 4 heures du matin"
Cassie vit aujourd'hui dans un foyer après avoir été esclave sexuelle. "Je travaillais. Il me réveillait à 4 heures du matin pour dire bonjour aux clients parce qu'il y en avait qui étaient prêts à envoyer de l'argent, alors il avait besoin d'une fille pour se montrer nue devant la caméra", livre-t-elle. En 2013, une ONG avait créé Sweetie, une fillette virtuelle pour piéger les prédateurs. Une campagne destinée à alerterles gouvernements. En 10 semaines 20 000 pédophiles avaient contacté Sweetie. 1 000 avaient été identifiés. Le FBI parle actuellement d'épidemie et à tout moment, à travers le monde, 750 000 pédophiles sont à l'affût derrière leur webcam.
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