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Affaire Marwa : le Conseil d’Etat doit se prononcer aujourd’hui

Depuis plus de quatre mois, les parents de la petite Marwa et l’hôpital de la Timone à Marseille s’opposent sur la décision de poursuivre ou non les soins de cette petite fille, atteinte d’un déficit moteur majeur et irréversible suite à une infection virale. Le Conseil d’Etat statue, ce jour, sur cette décision.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Le 25 septembre 2016, la petite Marwa Bouchenafa, âgée d’un an, est  hospitalisée en urgence à l’hôpital de la Timone à Marseille suite à une infection virale foudroyante qui la plonge, ensuite, dans le coma.

Le 4 novembre, les médecins de l’hôpital, constatant que "le comportement et les atteintes diffuses observées à l’IRM laissent penser que [l’état de conscience du bébé] est probablement fort altéré", décident d’arrêter le traitement de l’enfant et de débrancher l’appareil respiratoire la maintenant en vie. Mais les parents de la petite fille s’opposent à cette décision, estimant que les mouvements du bébé, relié à des machines, sont des signes "qu’elle est consciente, bouge et les reconnaît". Ils saisissent alors, en référé, le tribunal administratif pour demander la poursuite des soins.

Celui-ci, considérant que "de nombreuses incertitudes demeurent sur (…) les séquelles dont [l’enfant] est atteinte (…) et sur son état actuel", ordonne une expertise médicale.

Un dilemne éthique

Début janvier, les trois experts rendent leur rapport dans lequel ils confirment "une atteinte neurologique sévère et définitive".  Ils notent, cependant, que "la volonté des parents de maintenir Marwa en vie à tout prix " et leur opposition à un arrêt de l’assistance respiratoire "introduit un débat éthique" avec "l’idée que l’équipe soignante se fait de l’intérêt de l’enfant".  Selon eux, il ne leur revient pas de "trancher ce dilemme éthique".

Le 8 février, le tribunal administratif ordonne donc la poursuite des soins, estimant que la décision de les arrêter était "prématurée", et mettant en avant " l’avis des parents" qui revêt, selon lui, "une importance toute particulière".

Le 9 février, l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) annonce qu'elle saisit le Conseil d'Etat pour contester la décision du tribunal administratif de Marseille l'enjoignant de poursuivre les soins de Marwa.

Pour les médecins de l’hôpital de la Timone, la poursuite des soins constitue "une obstination déraisonnable" ;  pour ses parents il s’agit d ‘une "chance de survie" donnée à leur fille.

Le cas de la petite Marwa a été examiné, jeudi dernier, à huis clos, au Conseil d’Etat. La décision est attendue, ce jour, à 15h.

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