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Plan anti-tabac : "En France, ce sont les buralistes et les industriels qui font la politique fiscale du tabac", dénonce le président de l'Alliance Anti-tabac

Il juge le plan du gouvernement très décevant. "Pour compenser le coût du tabac sur la société, il faudrait un paquet à 42 euros", assure-t-il.
Article rédigé par franceinfo
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Les espaces sans tabac vont être généralisés aux plages, aux forêts, aux abords des écoles (photo d'illustration). (SIMON GOURRU / MAXPPP)

"En France, ce sont les buralistes et les industriels qui font la politique fiscale du tabac", dénonce mardi 28 novembre sur franceinfo le président de l'Alliance Anti-tabac, Loïc Josseran, également professeur des universités-praticien hospitalier de Santé Publique à l'UFR des Sciences de la Santé- Université de Versailles St Quentin.

Il se déclare "extrêmement déçu" du volet fiscal du plan national anti-tabac dévoilé mardi par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, qui prévoit de passer le prix du paquet de cigarettes de 11 à 12 euros en 2025, puis 13 euros en 2026. C'est "extrêmement insuffisant" pour Loïc Josseran. "Ce plan manque d'ambition sur sa dimension fiscale", a-t'il insisté, puisque "nous militons pour un paquet à 16 euros en 2027". Il rappelle que "pour compenser le coût du tabac sur la société, il faudrait un paquet à 42 euros".

Mieux vaut prévenir que guérir

"Si on court en permanence pour sortir les fumeurs du tabagisme mais qu'on ne fait rien pour prévenir l'entrée dans le tabagisme, on sera toujours en retard", insiste-t-il. Selon plusieurs études, "la fiscalité est le meilleur levier pour prévenir l'entrée dans le tabagisme".

Loic Josseran s'est cependant montré satisfait de la généralisation des espaces sans tabac, aux plages, aux forêts, aux abords des écoles, prévu dans le plan : "C'est une mesure qui va dans le bon sens, sortir le tabac de notre environnement est une forme de dénormalisation qui a fait ses preuves".

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