Moins de fumeurs quotidiens : "C'est beaucoup une histoire de prix"
Qu'est-ce qui pousse des fumeurs à arrêter ? À Metz comme ailleurs, le coût du paquet de cigarettes certainement, mais la proximité du Luxembourg fausserait les chiffres selon un buraliste.
"Je pense que c’est beaucoup une histoire de prix", déclare Mathieu, fumeur, pour expliquer la forte baisse du nombre d'habitués de la cigarette, annoncée lundi 25 mars par le gouvernement. À Metz (Moselle), des pharmaciens et buralistes constatent effectivement la tendance, sans avoir les mêmes explications, selon les témoignages recueillis par France Bleu Lorraine Nord .
Selon les services du Premier ministre, la France compte 1,6 million de fumeurs quotidiens en moins depuis 2016. "J’ai beaucoup d'amis qui ont arrêté ou qui sont passés à la cigarette électronique", poursuit Mathieu qui sait que le prix du paquet va atteindre les dix euros l'an prochain. Lui-même cherche d'ailleurs à arrêter. "En gros, j’arrête à peu près toutes les deux semaines. Je le ressens quand j'arrête. Je me sens quand même mieux. Il y a la santé, et "aussi le coût", admet-il. Au-delà du prix du tabac, le remboursement par la Sécurité sociale de substituts au tabac semble avoir de l'effet. La demande est en hausse, constate un pharmacien du centre-ville. "Il y a plus de prescriptions. Les gens sont demandeurs de produits nicotiniques, de dérivés de nicotine", dit-il.
Mais des buralistes nuancent la diminution du nombre de fumeurs. Il y a bien une baisse des ventes de tabac, mais il s'agit de trompe-l'œil à cause des achats transfrontaliers, moins chers, explique Serge Pépin, vendeur au Totem, le plus gros débitant de tabac du Grand Est, avec 2 500 clients par jour. "Effectivement, si on se rapporte aux chiffres, il y a moins de fumeurs, mais en, réalité, ce sont des fumeurs cachés. Ils achètent au Luxembourg", affirme-t-il...
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