Cet article date de plus de douze ans.

Lancement d'une étude clinique sur le Baclofène, le médicament contre l'alcoolisation excessive

Alors qu'on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre de personnes qui prennent du Baclofène en France hors autorisation de mise sur le marché, une étude clinique est lancée pour tester l'efficacité de ce médicament contre l'alcoolisation excessive.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Dans notre
pays 1,5 million de personnes sont alcoolo-dépendantes, 3,5 millions souffrent
d'une consommation excessive. Ce médicament, normalement utilisé comme relaxant
musculaire, est détourné depuis quelques années par certains médecins pour
soigner leurs patients alcooliques. L'usage du Baclofène avait été admis par
l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)
dans
le traitement de l'alcoolisme, mais seulement "au cas par cas".

Les
bénéfices du médicament sont-ils réels ?

On estime
qu'aujourd'hui 30 à 50.000 personnes prennent du Baclofène en France hors AMM,
hors autorisation de mise sur le marché. Pourtant, l'efficacité du
médicament n'est pas encore démontrée.
Le test clinique va donc permettre de
mesurer son utilité et ses éventuels effets secondaires. L'étude va être menée sur
des patients ayant une consommation d'alcool à haut risque.

L'étude
clinique permettra peut-être de confirmer ou non la thèse d'Olivier Ameisen.
Ce
cardiologue fait depuis plusieurs années la promotion du médicament qui l'a
guéri. Selon lui, le baclofène à haute dose est une méthode qui marche : Olivier
Ameisen, ancien alcoolique, n'a plus envie de boire et les effets secondaires
pour lui sont quasi inexistants.

Si l'étude
est concluante, elle pourrait permettre au Baclofène de devenir vraiment un médicament
pour soigner les patients alcooliques que les médecins pourront prescrire dans un cadre légal.

 

> Pour participer à l'étude sur l'efficacité du Baclofène, c'est par ici.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.