L'épidémie cachée du SIDA en France, 30.000 personnes sont contaminées sans le savoir
On l'appelle l'épidémie
cachée du SIDA. Ces personnes porteuses du virus et qui ne le savent pas. Elles
seraient 30.000 environ en France. En tout, 150.000 personnes seraient
porteuses du virus du Sida.
À
la veille de la journée mondiale de lutte contre le Sida – samedi 1er
décembre – les professionnels de santé s'inquiètent. Ces personnes atteintes
sans le savoir risquent en effet d'infecter d'autres personnes. De plus, elles
ne peuvent pas bénéficier d'une prise en chargé précoce.
"Oser parler de dépistage ciblé"
L'enjeu est
donc important explique Le Professeur Jean-François Delfraissy, le Directeur de
l'Agence nationale de recherche sur le SIDA : "Il faut mieux cerner qui
fait partie de cette épidémie cachée. Il faut aussi mieux cibler le dépistage
avec une proposition de dépistage généralisé portée par les généralistes. Il
faut aussi oser parler de dépistage ciblé chez les populations plus à risque
que d'autres."
Ainsi, détailles Jean-François Delfraissy, "parmi les nouvelles contaminations, la
population homosexuelles est plus touchée que d'autres. La population des
migrants et des femmes migrantes est aussi plus touchée".
"Une vraie demande de dépistage"
Depuis
novembre 2010, les associations ont le droit de proposer un dépistage rapide en
prélevant une goutte de sang sur le doigt. Le résultat est délivré en quelques
minutes. L'association Aides pratique un dépistage ciblé et les résultats sont prometteurs.
Depuis le début de l'année, Aides a ainsi réalisé près de 13.000 tests en France
dans ses locaux et hors les murs.
"On
a 30% de personnes jamais dépistées, explique Bruno Spire, le président d'Aides,
et on
a un taux de séropositivité jusqu'à 3,5% parmi ceux qui cumulent plusieurs vulnérabilités,
comme la migration et l'homosexualité" .
L'association a d'ailleurs constaté
une vraie demande de dépistage chez les gens. "Quand on est présent dans
la rue ou dans des bus de dépistage on est parfois obligé de refuser du monde ",
raconte Bruno Spire.
L'an prochain Aides espère monter en
puissance. L'association redoute toutefois une baisse des subventions. En 2012
déjà, dans la région Paca, sont budget a été amputé de 30%
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