Sandwichs, bagels : la consommation de graines de pavot peut provoquer les mêmes effets que les opiacés, prévient l'Anses
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation recommande "d’en limiter la consommation et de l’éviter complètement en cas de conduite de véhicule ou d’activité nécessitant un état de vigilance totale".
L’Anses publie ses résultats dans son bulletin de mars 2020 sur la relation entre consommation de graines de pavot, utilisées sur les sandwichs ou les bagels, et tests de dépistage positifs aux opiacés. Un lien avait été établi en mars 2019 par les centres antipoison. "Des conducteurs professionnels avaient été contrôlés positifs aux alcaloïdes (morphine et codéine) alors qu’ils niaient toute prise de produits illicites ou de médicaments anti-douleur contenant des opiacés", résume l’Anses.
Les autorités de santé et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) ont été alertées. Cette dernière a notamment étudié la traçabilité complète des graines utilisées.
Incompatible avec la conduite
En attendant, l’Anses recommande "d’en limiter la consommation et de l’éviter complètement en cas de conduite de véhicule ou d’activité nécessitant un état de vigilance totale". Des mesures qui concernent particulièrement les enfants, les femmes enceintes et les personnes à risque "de rétention urinaire ou de pauses respiratoires".
En cas de procédure judiciaire, "les magistrats des parquets seront informés qu’un test de dépistage peut être déclaré positif après la consommation de produits de boulangerie à base de graines de pavot", explique l’Anses dans son bulletin. Il est possible via des "tests toxicologiques plus complexes" de différencier origine alimentaire et origine médicamenteuse ou illicite grâce à la thébaine (molécule proche de la codéine) présente exclusivement dans les graines de pavot.
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