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Certaines e-cigarettes sont plus nocives que des cigarettes classiques, selon une étude japonaise

Les vapeurs dégagées par certaines cigarettes électroniques contiennent des concentrations de substances cancérigènes qui peuvent dépasser celles de la fumée de cigarette traditionnelle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme fume une cigarette électronique, le 24 avril 2014, à Miami (Floride, Etats-Unis). (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

La cigarette électronique est-elle dangereuse pour la santé ? Le débat est relancé par une étude japonaise rendue publique jeudi 27 novembre. Selon cette dernière, les vapeurs de cigarettes électroniques contiennent des substances cancérigènes, dans des quantités très variables qui peuvent dépasser les concentrations de la fumée de cigarette classique.

Il ressort de ce document brut et sans conclusion définitive que les vapeurs absorbées contiennent notamment du formaldéhyde, un composé organique qui favorise les cancers. En fait, il faut regarder dans le détail, pour chaque e-cigarette, écrivent les chercheurs, qui ont ausculté cinq marques car "les taux varient grandement d'une marque à l'autre et même, pour une même marque, d'un échantillon à l'autre".

 Un usage qui se développe au Japon

"Pour une des marques analysées, l'équipe de recherche a trouvé un niveau de formaldéhyde qui a atteint jusqu'à plus de dix fois celui contenu dans une cigarette traditionnelle", a expliqué le chercheur Naoki Kunugita, qui a dirigé l'étude. Le taux de formaldéhyde n'est toutefois pas constant, "il varie au cours de l'expérience et s'élève particulièrement en cas de surchauffe du fil résistif intégré".

Ce rapport de l'Institut national de la santé publique a été remis au ministère japonais de la Santé. Comme ses homologues d'autres pays, il cherche à savoir dans quelle mesure il est nécessaire de réguler l'usage des cigarettes électroniques sans nicotine employant des liquides parfumés. Même si, au Japon, les vapoteurs sont moins visibles que les fumeurs traditionnels et les boutiques spécialisées bien moins nombreuses que dans les pays occidentaux, la transition du tabac vers la vapeur est un phénomène croissant qui oblige les autorités à s'en préoccuper.

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