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Le froid tue plus que le chaud !

Les épisodes de temps froid font globalement 20 fois plus de victimes que les périodes chaudes, selon une vaste étude internationale publiée jeudi dans la revue médicale britannique The Lancet.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Contrairement aux attentes, les chercheurs qui ont réalisé cette étude ont montré que les décès prématurés étaient beaucoup plus nombreux lors des périodes modérément chaudes ou froides que lors des vagues de froid ou des canicules.

La majorité des décès surviennent à des températures modérées

"En analysant la plus grande base de données existante sur les décès liés à la température, nous avons découvert que la majorité de ces décès se produisent en réalité lors de journées modérément chaudes ou froides et que la majeure partie interviennent lorsque les températures sont modérément froides", souligne le Dr Antonio Gasparrini de la London School of Hygiene and Tropical Medicine qui a coordonné ces travaux.

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont étudié plus de 74 millions de décès intervenus entre 1985 et 2012 dans 384 localités réparties dans 13 pays au total, dont les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, le Brésil ainsi que plusieurs  pays asiatiques (dont la Chine et le Japon) et quatre pays européens (Italie, Espagne, Suède et Royaume-Uni).

Ils ont comparé les températures moyennes quotidiennes avec les décès, en tenant également compte des niveaux d'humidité et de pollution atmosphérique.

Le froid : majoritairement responsable des décès

Selon eux, 7,71% de tous les décès seraient liés à des "températures non optimales". Le froid a été considéré comme responsable de la très grande majorité des décès (7,29%) contre seulement 0,42% imputables à la chaleur. Quant aux températures extrêmes, elles n'auraient joué un rôle que dans moins d'1% des décès, contre plus de 6% attribuées aux températures modérément froides ou chaudes.

La chaleur, tout comme le froid, sont généralement associés à une mortalité cardiovasculaire accrue, tandis que le froid augmente également le risque de problèmes respiratoires. Les personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques sont les plus vulnérables.

Dans son dernier rapport publié l'an dernier, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a indiqué que les canicules allaient "très probablement" devenir beaucoup plus fréquentes, durer plus longtemps à l'avenir et qu'elles auraient d'importantes implications sanitaires et économiques.

Etude de référence : Mortality risk attributable to high and low ambient temperature: a multicountry observational study, The Lancet, 20 May 2015, DOI: http://dx.doi.org/10.1016/S0140-6736(14)62114-0

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