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Japon : des scientifiques ont produit des clones de souris grâce à des cellules lyophilisées

Cette technique pourrait, selon eux, être utilisable un jour pour conserver des espèces en voie de disparition. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des souris dans le laboratoire de l'université de médecine vétérinaire de Vienne (Autriche), le 13 octobre 2015. (HANS KLAUS TECHT / APA-PICTUREDESK / AFP)

Un scénario à la Jurassic Park ? Des scientifiques japonais ont produit des clones de souris grâce à des cellules lyophilisées, selon une étude scientifique publiée mardi 5 juillet dans la revue Nature Communications (en anglais). Les initiatives pour conserver des échantillons d'espèces menacées à partir du clonage ont fleuri dans le monde ces dernières années mais cette technique est inédite.

Ces échantillons, généralement du sperme ou des cellules d'ovocytes, sont souvent soumis à une cryoconservation dans l'azote liquide ou à très basses températures, des procédés qui peuvent être coûteux et sujets aux pannes d'énergie. Cette fois-ci, les scientifiques ont eu recours à la lyophilisation – consistant à retirer toute l'eau d'un corps par séchage – des cellules somatiques. C'est-à-dire toutes celles qui ne sont liées ni au sperme ni aux ovocytes.

Ils ont lyophilisé des cellules prises dans la queue de souris ou près d'ovocytes immatures de femelles. La lyophilisation a tué les cellules et abîmé leur ADN, mais elles ont pu être utilisées pour créer des clones de blastocystes, un assemblage de cellules qui se développe en un embryon.

75 clones de souris produits

Les chercheurs en ont alors extrait des lignées de cellules souches qui ont permis de produire 75 clones de souris. L'une d'elles, Dorami, a survécu un an et neuf mois. L'équipe a aussi réussi à faire se reproduire neuf femelles et trois mâles clonés avec des souris normales.

A terme, cette technique pourrait "permettre de conserver économiquement et en sécurité des matériaux génétiques du monde entier", a affirmé Teruhiko Wakayama, qui a contribué à la recherche. Un atout considérable pour les pays en développement.

L'équipe, pionnière en lyophilisation, a envoyé du sperme lyophilisé de souris dans la Station spatiale internationale (ISS), qui est revenu sain après six ans dans l'espace et a permis, une fois réhydraté, de produire des souriceaux.

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