Cancer : une étude française apporte l'espoir d'une simplification des chimiothérapies
Les auteurs de cette étude se penchent sur la possibilité d'une administration par voie sous-cutanée, plutôt qu'en intraveineuse comme c'est le cas actuellement.
La chimiothérapie pourrait-elle devenir beaucoup plus simple pour les patients cancéreux ? Une étude française publiée par le Journal of the American Chemical Society (lien en anglais), mardi 4 octobre, ouvre la voie à un protocole d'injection par voie sous-cutanée, et non plus en intraveineuse comme aujourd'hui, mais le procédé doit encore faire ses preuves chez l'humain.
Le traitement du cancer repose très souvent sur l'administration de chimiothérapies par voie intraveineuse, ce qui génère beaucoup de contraintes et nécessite une hospitalisation. Une injection par voie sous-cutanée pourrait permettre d'alléger le protocole actuel. Plus simple à mettre en œuvre et plus confortable pour le patient, une telle injection est néanmoins impossible à pratiquer la plupart du temps, car les principes actifs sont agressifs et ont tendance à stagner au niveau du tissu sous-cutané, où ils provoquent des nécroses de la peau à cause de leur forte toxicité.
Pour contourner cet obstacle, des scientifiques ont développé une nouvelle approche : en couplant un principe actif peu soluble et agressif très utilisé en chimiothérapie, le paclitaxel, à un polymère ayant une très forte affinité avec l'eau, ils ont réussi à obtenir un anticancéreux soluble, pouvant ainsi rapidement passer du tissu sous-cutané à la circulation sanguine, sans provoquer de toxicité à l'endroit où il est administré. Même si cette recherche a donné des résultats prometteurs sur un modèle animal, elle doit encore prouver son efficacité sur l'être humain. Les scientifiques espèrent pouvoir commencer un essai clinique en 2024.
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