Cancer : l'anticorps NP137 "donne beaucoup d'espoir pour arriver à avoir un traitement qu'on peut positionner dans plusieurs indications thérapeutiques", estime un cancérologue
L'anticorps NP137 "donne beaucoup d'espoir pour arriver à avoir un traitement qu'on peut positionner dans plusieurs indications thérapeutiques", c'est-à-dire pour différentes maladies, estime le professeur Alain Toledano, cancérologue, radiothérapeute et président-fondateur de l’Institut Rafael, une "maison de l’après-cancer". D'après une étude publiée dans la revue scientifique Nature par des chercheurs du CNRS, cet anticorps "universel" serait capable de désamorcer un mécanisme de résistance partagé par la plupart des cellules cancéreuses.
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Quel est cet anticorps et comment fonctionne-t-il ?
Chaque cellule cancéreuse est particulière et se présente différemment. Mais sur la plupart des cellules cancéreuses se trouvent certains récepteurs comme des serrures, pour lesquelles on cherche en permanence des clés pour éviter que les cellules cancéreuses ne se développent. Cette protéine qu'on a découverte va nous permettre d'avoir des traitements pour détruire les cellules cancéreuses.
Quel impact cela peut-il avoir sur ces cellules cancéreuses ?
Les cellules cancéreuses se nourrissent de leur environnement. Elles se nourrissent des signaux et ce qu'elles veulent, c'est grandir, se reproduire. À partir du moment où l'on comprend leur mécanique, la manière dont elles se développent, notre travail, ça va être de les empêcher pour arriver à faire en sorte qu'elles ne se développent pas, qu'elles ne métastasent pas et qu'on puisse les détruire.
Sur quel cancer cet anticorps NP137 est-il le plus efficace ?
On a étudié, grâce à une équipe lyonnaise, la présence de ces protéines sur de nombreux cancers (colorectal, cancer du poumon, cancer gynécologique) et d'autres maladies plus rares comme les sarcomes et les maladies du sang. Et on a remarqué qu'il y avait une similitude dans tous ces cancers, donc ça donne beaucoup d'espoir pour arriver à avoir un traitement qu'on peut positionner dans plusieurs indications thérapeutiques.
Est-ce qu'on connaît les effets secondaires de son utilisation ?
C'est une excellente question parce qu'à chaque fois qu'on parle de nouveaux traitements, on en espère l'efficacité et on veut qu'il y ait une bonne tolérance. Avant qu'un médicament arrive sur le marché, il faut voir si le corps humain le tolère. Dans les premiers tests, on a montré que la tolérance était satisfaisante, que le médicament était toléré, donc on peut vivre avec ce médicament. Ça nous donne beaucoup d'espoir pour commencer à se positionner.
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