De 1.500 (police) à 5.000 (CGT) infirmiers anesthésistes, venus de toute la France, ont manifesté mardi à Paris
Ils réclamaient notamment, dans le cadre d'une journée de grève nationale, la reconnaissance au niveau master (bac+5) de leur spécialité.
Rejoints par des infirmiers de bloc opératoire, ils ont tourné autour de l'arc de Triomphe avant de rejoindre le ministère de la Santé, à l'appel de Sud, de la CGT et des collectifs organisés dans les hôpitaux.
Alors qu'une délégation de manifestants a été reçue au ministère, l'atmosphère s'est tendue avec les forces de l'ordre, qui ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène. Quatre interpellations ont été effectuées, selon la police. A la suite de ces incidents, les manifestants ont envahi le Quai d'Orsay.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a regretté "profondément les violences inacceptables commises en marge de la manifestation des infirmiers anesthésistes". La ministre "regrette profondément ces actes de violence indignes de professionnels de santé qui sauvent des vies au quotidien". "Ces actes sont inacceptables et ne s'inscrivent pas dans la démarche de dialogue qui est celle des organisations représentatives de la profession", a-t-elle ajouté. La ministre a rappelé qu'un engagement a été pris pour qu'aboutisse avant la fin de l'année 2010 le processus de masterisation du diplôme d'infirmier anesthésiste.
"Aucune de nos revendications n'a été entendue et nous appelons à la reconduction du mouvement et à cesser les actes dans les blocs opératoires", a déclaré à l'AFP Sylvie Breuil, de l'UFMICT-CGT.
Les 7.500 infirmiers anesthésistes en France suivent cinq ans d'études: trois en formation initiale pour le diplôme d'Etat puis après deux années d'exercice du métier, deux nouvelles années de formation.
Le mouvement de protestation dure depuis le mois de mars. Lors de leur dernière journée de mobilisation, le 18 mai, les infirmiers anesthésistes avaient bloqué pendant plusieurs heures les voies de la gare Montparnasse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.