Contraception : l'Assemblée nationale étend la prise en charge intégrale pour les femmes de 18 à 25 ans
Les députés ont adopté la mesure à l'unanimité dans la nuit de vendredi à samedi, dans le cadre du projet de loi de financement 2022 de la Sécurité sociale.
La mesure, destinée à entrer en vigueur le 1er janvier, concerne potentiellement trois millions de jeunes femmes. L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 octobre la prise en charge intégrale de la contraception pour les femmes de 18 à 25 ans, dans le cadre du projet de budget 2022 de la Sécurité sociale (PLFSS).
La contraception est déjà gratuite pour les mineures. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé en septembre cette extension aux 18-25 ans, en soulignant que la contraception était en "recul" chez les jeunes femmes, et que "le premier motif, c'est le renoncement pour raisons financières".
la consultation de prévention sur la santé sexuelle étendue
L'Assurance-maladie prendra en charge à 100% et en tiers payant les frais nécessaires à la contraception : une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme, les examens biologiques afférents, ainsi que les contraceptifs proprement dit – certaines pilules contraceptives, les implants contraceptifs, les stérilets, les diaphragmes et la contraception d'urgence hormonale. Le dispositif coûtera 21 millions d'euros annuels.
La députée ex-LREM Albane Gaillot a cherché en vain à étendre cette prise en charge à toutes les contraceptions possibles, dont le préservatif féminin, l'anneau vaginal ou les spermicides. Les députés ont prévu en revanche un rapport du gouvernement au Parlement sur les moyens à mettre en œuvre pour développer la contraception masculine. Et à l'initiative du groupe LREM, la prise en charge de la consultation de prévention en matière de santé sexuelle, pour les jeunes filles de moins de 18 ans, a été étendue aux garçons jusqu'à 25 ans.
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