Certains étuis d'iPad peuvent désactiver les pacemakers
Les Smart cover à fixation magnétique peuvent nuire au fonctionnement des stimulateurs cardiaques si on l'utilise trop près de la poitrine.
Attention si vous portez un pacemaker, certains étuis d'iPad peuvent les désactiver. C'est le résultat d'une étude présentée lors d'un congrès de cardiologues à Denver (Etats-Unis), comme le rapporte Sciences et avenir. En cause, les Smart cover, l'étui à fixation magnétique destiné à l'iPad, célèbre tablette d'Apple. L'étude a démontré que l'iPad 2 collé contre la poitrine a désactivé l'appareil de 30% des patients testés. "Rien d'étonnant", précise le magazine scientifique : les aimants et les stimulateurs cardiaques ne font pas bon ménage.
"Il y a deux types d'appareil : les stimulateurs cardiaques (qui sont les pacemakers) et les défibrillateurs automatiques, explique à francetv info Jacques Mansourati, de la Fédération française de cardiologie. Sur les premiers, l'aimant ne désactive pas le pacemaker, mais l'appareil se met à fonctionner de façon asynchrone, il n'écoute plus les battements du cœur et se met à fonctionner à la fréquence minimale programmée." Concernant les défibrillateurs, "si le patient a un trouble du rythme cardiaque pendant qu'il est à proximité d'un aimant, l'appareil ne fonctionnera pas", prévient le cardiologue.
"Se tenir à 30 cm des objets contenant des aimants forts"
Pour Jacques Mansourati, le phénomène est donc "potentiellement dangereux, même si ce type d'incident reste extrêmement rare car nous prévenons les patients. Pour l'iPad, il faut veiller à ne pas s'endormir avec, en risquant de le coller à sa poitrine."
Que faire si l'on possède une Smart cover pour iPad 2 ? "Se tenir à au moins 30 cm", poursuit le cardiologue. Il faut aussi se méfier de tout ce qui comporte des aimants puissants. "Se tenir éloigné des téléphones mobiles, des plaques à induction, et passer rapidement le portique de sécurité dans les supermarchés", détaille Jacques Mansourati.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.