Cet article date de plus de neuf ans.

Solvant cancérogène : nouvelle campagne auprès des voisins de pressings

L'État lance une nouvelle campagne d'information auprès des riverains de pressings. Objectif : les inciter à contrôler chez eux, les taux de perchloroéthylène (PCE), un solvant cancérogène, que les commerces de nettoyage à sec ont obligation d'abandonner progressivement.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
 

Très utilisé par les pressings, le perchloroéthylène (PCE), ce solvant chloré au pouvoir très dégraissant, mais très volatil, est classé depuis 1995 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme cancérogène probable, et considéré comme responsable d'atteintes diverses, rénales, neurologiques ou encore hépatiques.

La réglementation interdit depuis mars 2013 l'implantation de nouvelles machines utilisant ce solvant dans des locaux contigus à des immeubles d'habitation ou des centres commerciaux. Depuis septembre 2014, les machines ayant atteint 15 ans d'âge sont interdites ; à partir de 2021, ce seront les machines de plus de 10 ans, et à partir de 2022 l'interdiction sera totale.

Cette nouvelle campagne de "contrôle des concentrations" de ce solvant dans les habitations voisines, passera par la distribution d'une plaquette aux riverains, leur précisant les modalités pour bénéficier d'un diagnostic gratuit, effectué par des laboratoires désignés par le ministère de l’Écologie.

"On ne sait pas si tous les riverains ont été informés"

Si ce diagnostic devait révéler une présence de PCE, la préfecture serait alors amenée à "prescrire des actions rapides" à l'exploitant du pressing, souligne le ministère. Cette mesure concerne potentiellement 4.000 pressings utilisant encore ce solvant, et 8.700 riverains, précise le ministère. Pour l'Association de défense des victimes (Advepp), créée en 2010, les mesures ont été tardives.

"On ne sait toujours pas si tous les riverains ont été informés, car beaucoup nous appellent encore", souligne Thierry Drouin, son fondateur.

Selon des chiffres de la Fédération des pressings et blanchisseries fournis au ministère, 30% du parc des machines avaient été remplacés en septembre 2014, dont une bonne moitié par de "l'aquanettoyage" (nettoyage à l'eau), et 50% devraient avoir abandonné le PCE d'ici fin 2015.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.