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Cancer du sein : les hommes sont aussi concernés

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les hommes peuvent également développer un cancer du sein.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Temps de lecture : 3min
Cancer du sein : les hommes sont aussi concernés

Exclusivement fĂ©minin ? C’est faux ! En effet, le cancer du sein est une maladie qui concerne aussi - et il est important de le savoir pour ne pas nĂ©gliger les symptĂŽmes - les hommes. "C’est une pathologie rare qui reprĂ©sente moins de 1% des cancers du sein et moins de 1% des cancers masculins, soit une incidence d’environ 1/100 000 hommes", indique le Dr Suzette Delaloge, oncologue mĂ©dical et chef du comitĂ© de pathologie mammaire Ă  l’Institut Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe.

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"D’emblĂ©e, j’ai su"

Un cancer du sein rĂ©sulte "d'un dĂ©rĂšglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelĂ©e tumeur", rappelle l'Institut national du cancer (Inca). C'est une maladie "rare", mais elle n’est pas sans consĂ©quences. Eric Van Blaeren le sait trĂšs bien.

Le Canadien a eu un cancer du sein en 2013, alors qu'il Ă©tait en vacances en Europe. "En me rasant un matin, j'ai remarquĂ© une bosse qui dĂ©formait la peau de mon sein gauche", tĂ©moigne Eric. "D’emblĂ©e, j’ai su que ça pouvait ĂȘtre cancĂ©reux", confie-t-il. De retour au Canada, le sexagĂ©naire consulte et effectue une mammographie. Les rĂ©sultats sont sans Ă©quivoque
 Mais, malgrĂ© ça, l'homme vit "calmement" la nouvelle. 

"J’avais 66 ans, se souvient-il, lors du diagnostic." Comme pour de nombreuses pathologies, l’ñge est un facteur de risque. Autrement dit, le risque de dĂ©velopper un cancer du sein pour un homme augmente avec l’ñge. "Le pic d’incidence se situe autour de 70 ans", rappelle le Dr Delaloge. Les antĂ©cĂ©dents familiaux de cancer du sein, sont Ă©galement un facteur de risque. "Ma mĂšre et ma grand-mĂšre paternelle ont eu un cancer du sein aussi", confie Eric. 

Le cancer peut s'Ă©tendre plus rapidement chez les hommes

Quelques jours aprĂšs l’annonce de diagnostic, une "mastectomie totale" est programmĂ©e. Le chirurgien enlĂšve alors totalement le sein d'Eric, incluant son mamelon. "Chez l’homme, la glande mammaire est trĂšs petite, on ne peut pas faire de traitement conservateur", explique le Dr Delaloge.

A la diffĂ©rence des femmes, les seins des hommes sont beaucoup moins dĂ©veloppĂ©s. Une particularitĂ© qui a son importance : "La glande mammaire plus limitĂ©e, la maladie peut s’étendre plus vite, explique le Dr Delaloge. Les ganglions sont atteints dans 60 % des cas, au lieu de 35 % chez les femmes."

En d'autres termes, les cancers du sein chez les hommes sont potentiellement plus graves que chez les femmes. En France, il n’existe, par ailleurs, pas de dĂ©pistage organisĂ©, ce qui retarde Ă  la fois le diagnostic, mais aussi la prise en charge. Le pronostic peut alors ĂȘtre impactĂ©, et les risques de rĂ©cidives, accrus.

En parler pour sauver des vies

Eric est convaincu : "Il faut absolument faire de la "publicité" pour le cancer du sein masculin". Selon lui, "peu de personnes savent que le cancer du sein est possible chez les hommes". Un avis partagé par sa fille, Mélody Van Blaeren : "Quand je dis aux gens que mon pÚre a eu un cancer du sein, ils sont assez surpris".

La jeune femme, est elle-mĂȘme survivante d'un cancer du sein apparu en 2012, Ă  l'Ăąge de 34 ans. Fondatrice et directrice de l'organisme Cancer du sein masculin au Canana, Melody veut le faire savoir : "Les hommes sont aussi concernĂ©s". L'objectif ? Sauver des vies, en sensibilisant le grand public au fait que le cancer du sein ne fait aucune disctinction de sexe. Selon le Dr Delaloge, ce sont surtout "les hommes [les] plus Ă  risque [qui] doivent ĂȘtre sensibilisĂ©s et s’auto-surveiller".

En plus de la mastectomie, Eric a cumulé plusieurs autres traitements : chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie. Aujourd'hui, le Canadien va "trÚs bien". Il l'assure : "C'est comme si je n'avais rien eu".

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